Monseigneur Perrier & Bernard Garibal. Photo Pierre Brau-Arnaüty
C’est dans cette petite maison que l’enfant la plus célèbre de la ville de Lourdes, Sainte Bernadette, aînée de neuf enfants, fi lle de François Soubirous et de Louise Casterot, est née le 7 Janvier 1844.
C’est après avoir été le témoin de dix huit apparitions de la Vierge dans la petite grotte de Massabielle, sur les rives du Gave de Pau, que Bernadette Soubirous a quitté les Pyrénées en Juillet 1866 pour rejoindre la
Congrégation des Soeurs de la Charité à Nevers.
Celle qui fut canonisée en 1933 par le Pape Pie XI vécut dans sa petite enfance sous neuf toits différents, dont six moulins. Le premier d’entre eux, appelé le Moulin de Boly, dans lequel elle est restée pendant dix ans, est connu pour être celui des années heureuses, surnommé le « moulin du bonheur ».
Roudet du Moulin de Moly 2011. Photo Pierre Brau-Arnaüty
Acheté en 1985, ce bâtiment, situé en contrebas du Pont Saint Michel, est la propriété des sanctuaires de Lourdes qui ont dans un premier temps restauré et aménagé la partie habitation située à l’étage, (chambres, balustrade et galerie). Au rez-de-chaussée, le moulin abritait deux paires de meules dans l’état d’origine et un grillage tenait le spectateur à distance, tout en lui permettant de voir un mécanisme avec un roudet factice.
C’est en Janvier 2011, à l’initiative de Monseigneur Perrier, Evêque de Lourdes et Tarbes, que la restauration de cette partie du bâtiment a débuté.
Sébastien Maysounave, du service technique des sanctuaires, s’est inspiré des travaux réalisés en 2007 sur le Moulin de Mendagne à Sainte Marie de Campan et a fait appel à l’Association des Moulins des Hautes Pyrénées
pour obtenir de l’aide et des conseils pratiques.
Si, depuis longtemps, le ruisseau du Lapacca qui alimentait cinq moulins en plus de Boly, a été enseveli sous les hôtels, dévié, transformé, obligé vers d’autres directions, il a fallu entreprendre d’importants travaux pour remettre en eau ce petit rescapé.
Les sanctuaires ont fait appel à la Sopema qui s’est chargée du génie civil et de la maçonnerie : création du bief, réalisation de deux bassins étanches dans lesquels l’eau circule en circuit fermé, ainsi qu’à la société SAER, responsable de la conception hydraulique qui a placé de puissantes pompes à eau immergées.
Bernard Garibal et son équipe ont fabriqué un mécanisme complet qui permet au moulin de retrouver sa vocation première.
Depuis plus de vingt ans, les religieuses de la communauté des Filles de l’Église assurent l’accueil des 330 000 pèlerins annuels.
L’Association des Moulins des Hautes Pyrénées et la Fédération des Moulins de France sont très heureuses de compter dans leurs rangs le Moulin de Boly qui est, sans nul doute, le plus visité de France.
Schéma Electrique Moulin de Boly
Pierre Brau-Arnaüty – Article paru dans le Monde des Moulins – N°38 – octobre 2011
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