C’est un moulin tour construit en pierre calcaire du pays. Difficile de le dater exactement. On le suppose construit entre les XIIème et XVIème siècles. Un acte notarié, daté du 14 décembre 1703 dresse un état des réparations à effectuer. C’est le seul document que nous ayons sur son histoire. Ses ailes se sont arrêtées en 1937 à la suite d’un grave accident mécanique qui n’a pu être réparé. Il a repris ses activités au cours de la Seconde Guerre Mondiale, en partie sous l’autorité des troupes d’occupation, grâce à un moteur électrique. Il a cessé définitivement de fonctionner au début des années 50. Des menaces de destruction de son intérieur (pour en faire un logis de vacances !), dont une bonne partie est encore fonctionnelle, a mobilisé un groupe d’amis de la commune de Torxé qui ont créé une association pour assurer sa sauvegarde.
La Communauté de Communes du Val de Trézence de la Boutonne à la Devise (Tonnay-Boutonne) a pris le relais en se portant acquéreur et en le rétrocédant à la municipalité de Torxé par un bail emphytéotique de 99 ans. Il a été mis immédiatement hors d’eau afin de sauvegarder l’essentiel des mécanismes.
La charpente du toit, le rouet et les ailes ont été reconstruits en atelier et assemblés sur site. La mise en place s’est opérée le 1er mars 2002 sous la pluie qui s’était invitée au dernier moment. Les charpentiers ont fait un beau travail solide, mais, mal conseillés par quelqu’un s’étant présenté comme expert, ils ont réalisé un ouvrage qui, malheureusement, ne fonctionne pas. Le mécanisme et les ailes sont faits pour tourner dans un sens et les meules sont taillées pour tourner dans l’autre. Le moulin ne fait pas de farine mais des étincelles ! Les amis de l’ADAM 17 (de véritables meuniers) sont allés sur le site pour faire l’inventaire des anomalies.
L’erreur est humaine et les amis de St-Marmé ne veulent accabler personne.
Les erreurs seront réparées, les ailes refaites. Tout va rentrer dans l’ordre et le moulin va reprendre vie pour la grande satisfaction de tous en retrouvant un peu de bon sens !
Article paru dans le Monde des Moulins n°04 de avril 2003
0 commentaire