Le voyage annuel a eu lieu en Gironde les 28 et 29 mai. L’organisation avait été confiée à Dominique Charpentier, présidente de Moleriae, membre du conseil d’administration.
Pour le patrimoine industriel en Gironde, le CILAC avait contacté Éric Cron, de la Direction de la Culture et du Patrimoine, Chef du Service Régional du Patrimoine et de l’Inventaire – Site Bordeaux. Chaque participant a pu ainsi recevoir un exemplaire des travaux d’inventaire de Marie Kabouche : l’Indicateur du patrimoine industriel de la Gironde. Pour Bordeaux, le CILAC s’est appuyé sur la connaissance de terrain de l’Association « Bénévoles en action » dont la présidente, Alice Combe, avait donné plein pouvoir à un de ses membres passionné et passionnant, Jacques Lacroix.
Le point d’ancrage étant le quartier de la Bastide, la réhabilitation de la gare d’Orléans fut le premier arrêt avant d’emprunter le tram qui permet de passer le pont de pierre embrassant la vue majestueuse de la façade du XVIIIe siècle, tout en menant les participants aux Entrepôts Laînés.
Successivement : maison du Projet avec rapide topo sur l’histoire et la construction des bassins à flot et présentation du parcours et situation des éléments patrimoniaux qui allaient être approchés, présentation de l’îlot “Lesieur” (en cours de démolition), de la rue de la faïencerie (ex : Moulin des Chartrons), des ponts tournants, des estacades et des écluses, de l’îlot “Fourrière”, cité du Vin, de la maison de pompage des bassins, des silos de l’huilerie Franco-coloniale, des Vivres de la Marine et des Vivres de l’Art (présentation de M. Jean- François Buisson), du Garage moderne (dernier vestige de l’usine Dyle et Bacalan, des bassins de radoub et ses maisons de pilotage et grue Caillard, emplacement du futur musée de la Mer et de la Marine, de la base de sousmarins, côté ouest de la base (blockhaus de stockage du fuel) et mémorial aux Républicains espagnols, de l’actuel pont du Pertuis mais surtout de l’ancien qui restait le seul pont de type Eiffel à culasse, grue Wellmann, des quais sud. L’après-midi fut bien remplie, le dîner fut médiocre mais consolons-nous, nous étions dans l’ancien bureau des dockers au pied du pont Chaban-Delmas, avec vue sur les Grands Moulins de Paris ! (Les dockers se rendaient dans cet édifice pour louer leurs bras quand le port de Bordeaux recevait beaucoup de paquebots.) Nous remercions Monsieur et Madame Péron, représentant la Fédération Des Moulins de France, qui ont participé à cette visite.
Le dimanche fut consacré à la visite de la Minoterie de Porchères, un bel exemple de sauvegarde dont le maire, David Redon, nous donna tous les détails, tant sur l’historique que sur les projets. Toujours sous la houlette de David Redon, Saint-Seurin sur l’Isle et les vestiges de son patrimoine industriel n’ont plus de secrets pour le CILAC. L’Association « Vivons avec le Moulin de Porchères » s’est mise en quatre pour nous donner une idée de leurs activités, fabrication de pain, et préparation d’un très bon déjeuner pour nos gens du CILAC. Après le déjeuner, sous une pluie battante, une visite privée du site de la papeterie de Montfourat avec le propriétaire des lieux, qui maintenant produit de l’électricité, boucla le voyage. Le retour vers Bordeaux avant la séparation des participants s’est terminée par un tour d’horizon de tous les vestiges qui pouvaient être aperçus du haut du bus, aussi bien dans le Nord Gironde que dans Bordeaux.
Nous remercions chaleureusement tous ceux et toutes celles qui ont participé à la préparation, à l’accueil, aux visites durant tout ce voyage qui fut joyeux et fort intéressant.
Article paru dans le Monde des Moulins n°57 de juillet 2016
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