Moulin Délestic : la mission Bern avec nous !
Lundi 4 septembre, nous avons appris avec joie que le moulin Délestic, pour lequel la commune a candidaté en 2023 auprès de la Mission Bern (Fondation du Patrimoine), a été sélectionné par cette dernière, rejoignant ainsi cinq autres sites choisis en Région Sud. La Française des Jeux a vendu à cette occasion des tickets de Loto, dont une partie du prix de vente est reversé à la fondation, soit environ 20 millions d’euros chaque année. Cette somme est ensuite répartie entre les sites retenus, une centaine au total. Nous venons d’apprendre avec plaisir que la somme octroyée au moulin Délestic sera de 185 000 euros, un très beau cadeau ! Dans le même temps, nous lançons, avec la délégation locale de la fondation du Patrimoine, une souscription qui viendra abaisser la part financière communale des travaux représentant 20% du budget global, ce dernier étant estimé par le maitre d’œuvre dans son étude de faisabilité à environ 700 000 euros.
C’est en quelque sorte une tentative de la dernière chance qui a motivé notre candidature à la Mission Bern, en lien avec l’association des Amis du Moulin Délestic et l’architecte du patrimoine au Parc naturel régional du Luberon. Quelles étaient nos autres options ? Continuer à laisser le moulin se dégrader alors que nous continuons à rembourser l’emprunt pour son achat en 2005 ? Le céder à un particulier ? Rappelons qu’en tant que Monument Historique, le moulin doit être entretenu par la Commune, une responsabilité mise à mal par les différentes municipalités, faute de moyens. Nous avons aujourd’hui enfin une fenêtre qui s’ouvre et nous ne la laisserons pas se refermer car l’urgence est absolue. Il faut permettre à l’eau du canal de circuler à nouveau sous le moulin, réviser la toiture, remettre en état les planchers et l’escalier, effondré lors de la crue du Largue en décembre 2019. Le chantier est important, il mobilisera notre énergie et des moyens logistiques et financiers. Outre sauver le bâtiment, quel est le projet ? Encore à construire dans les détails, mais nous imaginons une table d’hôte, un gite d’étape, un musée de la meunerie et de la biodiversité…
« Mon moulin, c’est une ville, c’est un bateau », disait Lucien « du Largue », dernier meunier du moulin Délestic, à Reillanne. Mais proche de sombrer, le moulin attend… Il attend qu’on le débarrasse des arbres et des broussailles qui l’ont peu à peu envahi, il attend la main des différents corps de métiers, maçons, couvreurs, menuisiers qui sauront le sauver et lui redonner vie. Non pour y moudre le grain comme autrefois, mais pour en faire un lieu de passage et de rencontre, au croisement de la mémoire, de la terre et de l’eau.
Isabelle Grenut, adjointe de Reillanne déléguée au patrimoine
Pour voir différents éléments du moulin en photo, suivez le lien ci-dessous : https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22moulin%20delestic%22
Pour souscrire, suivez le lien vers la fondation ou venez chercher un bulletin en mairie : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/moulin-delestic
Illustration de l’article : wikipedia (CC BY-SA 3.0 )
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