Le site des Moulins de France
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On peut lire, dans un aveu du 22 avril 1504 rendu à la baronnie de Montaigu par Bertrand de Saint- Hilaire, seigneur de l’Écornerie et de la Bougonnière, ce singulier acte imposant une redevance aux meuniers de la Maine. Ce récit a été conté par un
successeur de ces meuniers de la Maine aux congressistes de la FDMF en visite à son Moulin de l’Ecornerie.

“…Ai droit d’avoir et revevoir sus tous  t chacun ceux qui afferment nouvellement moulins en la rivière de la Mayne, dès le moulin du pont Boisseau, près Saint-Georges-de- Montaigu, icelui enclos, jusqu’au pont de Remouillé, un manger ou disner sur
lesdicts nouveaux mosniers et sus chacun d’eux, lequel manger ou disner je fais assavoir auxd. mosniers, en les requerant d’icelui payer, et à ce, leur assigne journée. Et si lesd. mosniers en sont refusans et contrevenants de le payer, je peux aller prendre le fer de la meule et les marteaux dud. moulin ou moulins, la mouture, asne ou beste dud. mosnier ou mosniers et les tenir jusqu’à ce qu’ils aient fait le devoir dud. manger ou disner. Et dois faire crier le disner, par le sergent de la cour pour mond. seigneur, ès quatre carrefours de lad. ville ; et doivent, avec lui, disner tous les mosniers de la rivière Mayne, au-dedans dud. Enclos ; et dois avoir de chaque mosnier, qui paie led. disner, cinq sols et une paire de gants, à l’issue du disner. Et doit avoir mon cheval un quarteau d’avoine et mon lévrier et chien du pain, par lesd. mosnier, lequel devoir peut bien valoir, an par autre, six sols de rente ou environ.”

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Ruines du château de Montaigu – collection Jean Moreau

Mesurez la puissance de ce seigneur montacutain : il devait faire appel aux meuniers pour se nourrir.

… Cinq siècles se sont écoulés. Ces pratiques sont-elles révolues ou a-t-on tout simplement changé l’art et la manière d’exercer l’ autorité ces derniers temps en France? Tendez l’oreille, observez si les sergents de la cour crient encore aux quatre carrefours les contraintes pesant sur les propriétaires de moulins à eau … Plus de chevaux, plus d’épées plus guère non plus de forgerons pour les tremper ! Monseigneur aurait-il changé d’armes, craindrait-il pour sa popularité ?

Virtuelle ou non, de nos jours l’information se véhicule en douceur via internet ou affichage de DUP.
Ou sont-ils, qui sont-ils …
Tous dépourvus d’épées.
Performants et habiles …
Il faut bien les citer.

Jean Moreau, meunier – Article paru dans le Monde des Moulins – N°13 – juillet 2005

Catégories : Histoire

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