Le samedi 16 octobre, l’ARAM-Midi Toulousain organisait sa sortie d’automne. Le rendez-vous était fixé à Saint André de Najac.
Le premier moulin visité fut celui de Saint André de Najac, le Moulinet, chez Jean-Pierre Rigal. Ce moulin à eau est en cours de restauration : la scierie et le moulin à céréales sont en état de fonctionnement ; le moulin à huile devrait fonctionner bientôt.
Le moulin-martinet de la Ramonde, reconstitué par une énergique équipe de bénévoles, permet de se rendre compte du travail des “martinaïres” de la vallée du Lézert. Depuis au moins le XIVème siècle, des dynasties de marteleurs du plomb puis du cuivre se sont succédées jusqu’au XIXème siècle. Le travail réalisé par cette association (reconstruction d’un martinet et construction d’un musée) est vraiment extraordinaire.
Le temps étant peu clément, M. et Mme Lajoie-Mazenc, les organisateurs de cette sortie, avaient prévu un abri pour le traditionnel pique-nique de notre sortie d’automne. Il fallait bien repartir, car Mme Galvagnon, la petite fille du dernier meunier du moulin de la Bosse, nous attendait. Tout de suite les connaissances acquises auprès des moulins à vent du Lauragais, déclenchèrent leur lot de questions et, malgré le temps les membres de l’association se dispersèrent, qui pour examiner le fonctionnement du frein extérieur, qui pour admirer les roulettes de la “chèvre”, qui pour se glisser près du rouet pour en étudier les alluchons et le système du frein.
La dernière visite prévue au programme était pour le moulin à huile de Fontvieille, moulin à traction animale. Mais cette visite, très intéressante par les explications de M. et Mme Lamouroux, nous laissa un peu tristes, car nous étions très probablement les derniers visiteurs de ce véritable petit musée. L’age des propriétaires et les ennuis causés par la morsure par un chien d’un membre d’un groupe précédent de visiteurs (morsure bien mal venue en ces temps de hantise de la rage), sont les causes de cette décision.
La présence parmi nous de M. Dewyn, propriétaire du moulin des Pauvres, à Saint Cirq Lapopie, nous a conduit à ajouter un cinquième moulin à notre journée : ce moulin fortifié, appartenant certainement à une ancienne maladrerie voisine, est en cours de restauration par son propriétaire, qui envisage de supprimer les adjonctions du XXème siècle, pour revenir à l’état antérieur. Du travail en perspective, mais une belle gageure !
Nous avons eu la joie d’avoir avec nous nos amis de Montbrun Lauragais et d’un groupe de membres de l’association PASTEL. Belle journée, à renouveler l’an prochain, ou, peut être, au printemps 2005.
Ph. Bellan
Paru dans le Mondes des Moulins n°11 de janvier 2005
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