Situé à Juvigny-sur-Loison, en Meuse, région Grand-Est, le Moulin du Loison est un havre de paix et de silence rempli d'histoire, au cœur d'une nature riche et verdoyante. Ce fut un moulin à farine, rattaché à l’Abbaye de Juvigny-sur-Loison, fondée en 874, mais disparue au fil des guerres et aujourd’hui devenue un lieu d’accueil pour adultes handicapés, créé par la Fondation Perceneige. Le moulin a brûlé en 1830 puis il fut reconstruit pour fonctionner jusqu’en 1950. C’est un meunier belge qui lui a donné une dimension industrielle, à la fin du 19e siècle, en remplaçant les quatre meules par des cylindres qu’entraîneront turbine et machine à vapeur. L’activité occupait les quatre étages : matériel moderne ;
trois silos sont venus s’ajouter, et en 1900, une seconde machine à vapeur a doublé la force motrice. Avec une trentaine d’employés, trente à quarante chevaux pour les livraisons assurées avec de lourds chariots aux roues ferrées, le moulin avait quitté le mode artisanal pour débiter quotidiennement 300 quintaux de farine.
Dans les années 1960, le moulin a été acquis par une famille qui l’a transformé en résidence secondaire.
Puis, il y a trois ans, après des carrières en entreprise dans la logistique pour mon époux, Yan, et dans les ressources humaines pour moi, nous avons choisi de vivre autrement.
C’est alors dans cette jolie contrée préservée du Nord-meusien que nous avons rencontré cette belle propriété, inoccupée depuis plusieurs années, et que nous avons eu le même enthousiasme fou pour tenter de faire aboutir nos projets respectifs : pour mon époux, créer son atelier de photographe ; quant à moi, avec le souhait de partager ces beaux espaces, pour y développer une activité de chambres et de table d’hôtes.
Proche de la Belgique et du Luxembourg, dans l’axe nord-sud pour les Hollandais et à seulement deux heures de Paris, au Moulin du Loison, convivialité, simplicité, ouverture et partage sont des valeurs qui sont nôtres au quotidien. C’est ce que nous voulons vous faire partager.
Valérie Dupeyré
Article paru dans Le Monde des Moulins N°70 – octobre 2019
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