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Les pièces en bois découvertes dans les marais d’Olonne-sur-Mer en 2002 et 2013 appartiennent-elles à un moulin à vent construit par les Vikings aux Xe et XIe siècles ? C’est en tout cas l’hypothèse que fait l’Association Vendéenne de Vidéo et d’Archéologie Subaquatique (AVVAS) après la deuxième mise au jour d’éléments immergés.

Les Sables d’Olonne

Une découverte qui pourrait remettre en cause la datation de l’apparition du moulin à vent en France, jusque-là annoncée par nos grands chercheurs, historiens et autres scientifiques.

L’AVVAS a été chargée, par le Service Régional de l’Archéologie (SRA), de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, de la prospection archéologique dans les marais d’Olonne-en-Mer.

Des études de datation au carbone 14, réalisées par la commune en 2012, ont permis de situer entre 952 et 1032 les pièces de bois découvertes. Pour l’instant, la datation des bois laisse perplexe l’Association sur une présence aussi tardive des Vikings dans cette région. Mais l’Association assure que si cette hypothèse se confirmait, il s’agirait, à sa connaissance, des vestiges du plus ancien moulin à vent européen découvert à ce jour.

L’éventuel poinçon de charpente et une de la pièce de recouvrement portant une trace d’usure par un axe en rotation. Photo AVVAS.

Un rapport de fouilles a été déposé aux Archives de la ville d’Olonne-sur-Mer. Ce rapport est consultable.
Les éléments sont encore insuffisants et se résument à :

  • un élément pouvant être un montant d’échelle courte à trois barreaux
  • un élément interprété par l’Association comme étant un poinçon court de charpente, évoquant une possible petite toiture
  • un élément portant la trace d’usure laissée par un axe en rotation et visiblement destiné à recouvrir l’axe pour le maintenir en place.

La possible attribution aux Vikings ressort de l’usage exclusif de la hache et de l’herminette pour le travail du bois, essences locales et travail frustre laissant subsister l’écorce et l’aubier, et surtout assemblage uniquement par emboîtures complexes sans chevillage ni cloutage.

Avec l’aimable autorisation de Michel Rolland, président de l’AVVAS – 16, rue des Peupliers – 85440 Avrillé – ruot85@orange.fr

Article paru dans le Monde des Moulins n°49 de juillet 2014

Catégories : ActualitésArchéologie

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