Le site des Moulins de France
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L’ensemble industriel de Xamontarupt est caractéristique de l’évolution d’un site hydraulique et de sa polyactivité. Bien qu’attesté comme moulin appartenant à la famille Bexon seulement à partir de 1803, il est fort probable que son activité soit bien antérieure. L’ensemble se compose alors d’un corps de bâtiment à deux niveaux qui doit vraisemblablement abriter le moulin et l’habitation.

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Le site aujourd’hui

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Le site vers 1900

L’édifice s’agrandit rapidement, une aile à fonction de logement est ajoutée au moulin en 1812 et une nouvelle habitation est construite selon le plan usuel des fermes du secteur en 1849. Vers la fin du XIXe siècle, le bâtiment de meunerie et son aile en retour sont surélevés et percés d’oculi au dernier niveau, ce qui leur confère un caractère homogène. Cette transformation correspond à l’installation, entre 1847 et 1887, d’une féculerie qui n’a pas laissé d’autre trace matérielle. En 1899, une annexe est adjointe à l’habitation principale afin d’abriter une saboterie, puis une scierie s’y ajoute vers 1907, cette activité se substituant à la féculerie. En 1910, l’annuaire du département des Vosges nous présente un site à l’activité diversifiée : fibre de bois, huilerie (fabrication et épuration), meunerie, saboterie et scierie mécanique et à vapeur. L’ensemble est vendu à monsieur Bégel-Lapoirie en 1925.

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Chronologie et implantation des bâtiments

Cinq ans plus tard, il est racheté par la famille Thiriet qui transforme le moulin en minoterie vers 1935. Les activités de saboterie cessent en 1950 et celles de minoterie en 1970, mais l’ensemble demeure dans la famille, et Jean- Louis Thiriet, après l’avoir entretenu et valorisé, le cède à la Communauté de Communes en 2013.
Le site offre une polyactivité caractéristique de la petite industrie de la montagne vosgienne.
La conservation intégrale des bâtiments et des machines dans l’état de cessation d’activité lui a valu son inscription au titre des Monuments Historiques en 2013.

Le Moulin

Du moulin initial sont conservés une paire de meules (Dupety, Theurey, Gueuvin, Bouchon et Cie à la Ferté-sous-Jouarre) et son mécanisme d’entraînement, seule manque la trémie d’alimentation. Il était entraîné par deux roues  hydrauliques en cascade (dont une de 5,30 m de diamètre), alimentées par le ruisseau de « La Cuve », sous une chute de 12 m. Leurs emplacements sont encore visibles. Elles ont été remplacées par une turbine Négri, installée en 1936, fabriquée par Henry Frères à Saint- Dié, qui vient d’être rénovée afin de produire de l’électricité.

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Le corps de bâtiment qui abrite la minoterie a enveloppé le moulin, seul bâtiment figuré sur le cadastre de 1807

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La chaîne de production de la minoterie occupe un corps de bâtiments à 5 niveaux. Elle fonctionne avec une bluterie (pas de plansichter).
Au sous-sol se trouve le trieur à grain. Le rez-de-chaussée est occupé par deux broyeurs et un convertisseur (n°1 : Teisset Veuve Brault & Chapron ; n°2 : Lacroix Frères à Dole ; n°3 : Brault-Teisset & Gillet à Paris). Au premier étage se trouvent le stockage (deux silos en bois) et l’ensachage. Le second étage est occupé par la bluterie qui se compose d’un blutoir rotatif (Nouvelles Bluteries, H & G Rose à Poissy, Seine et Oise) et d’un blutoir centrifuge. La mouture est convoyée par des chaînes à godets et des vis d’Archimède. Les machines qui constituent la chaîne de production de la farine ont été installées vers 1935, à partir d’anciennes machines provenant du Moulin Janot à Savigny (commune proche de Charmes). Elles semblent dater du tout début du XXe siècle.

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La paire de meules

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Les 2 broyeurs et le convertisseur

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La bluterie

La saboterie

Elle est installée dans une extension à un seul niveau de l’habitation principale. Les sabots étaient ébauchés à la scie à ruban. Puis, ils étaient placés sur la machine à détourer qui reproduit à l’aide d’outils tournants les formes extérieures du sabot sur deux ébauches situées de part et d’autre du modèle. L’intérieur est ensuite évidé sur la machine à creuser les sabots  qui fonctionne sur le même principe. Elles ont été toutes deux fabriquées par J. Guilliet Egré & Cie à Fourchambault (Nièvre). Les sabots sont finis sur une ponceuse à bande verticale, de fabrication artisanale. L’ensemble de l’équipement a été installé à la fin du XIXe siècle.

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Le bâtiment qui abrite la saboterie de Xamontarupt

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Les machines de la saboterie

La scierie

La scierie est installée sous un bâtiment à structure bois attenant à la saboterie. Elle était réservée principalement au débitage des grumes destinées à la saboterie. Elle est équipée d’une scie de côté de construction artisanale, d’une scie circulaire déligneuse et d’une scie alternative mobile à moteur thermique (J.M. Gloppe à Lyon, moteur C.L. Conord à Rueil-Malmaison).
Toutes les machines de la scierie et de la saboterie étaient entraînées par une turbine de type Canson fermée (fabriquée par Althoffer à Remiremont ?), alimentée par une conduite forcée.
Le site comprend aussi une forge, un atelier de mécanique avec un tour à métaux, des dépendances agricoles, ainsi que des installations de pisciculture.

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La scierie

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et sa scie alternative de côté

Jean-Yves Henry, Chercheur au Service de l’Inventaire général Région Lorraine – Article paru dans Le Monde des Moulins n°47 – Janvier 2014

Voir la fiche du moulin >>

 

Rectificatif décembre 2015 du propriètaire du moulin, M. Thiriet

Suite à une adjudication mon père pierre Thiriet est devenu propriétaire du site avec un de ses frères , mais la collaboration n’a duré que 3 ans  Il était donc seul maitre des lieux . La conduite forcée est de 12 mètre pour le moulin et de 15 mètre pour la scierie saboterie Le moulin possède 3 bluteries dont une centrifuge pour le convertisseur Le contingent de ce moulin était de 7656 Quintaux . Enfin je suis toujours propriétaire de ce moulin aujourd’hui et non pas  la communauté de commune .

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