Edito
BILAN et PERSPECTIVES…
Ce numéro qui clôture l’année et ouvre l’année 2018 est propice à dresser le bilan des activités que notre Fédération a réalisées au cours de l’année et à formuler des vœux pour l’année nouvelle.
Nous commencerons par les vœux que j’adresse à tous nos lecteurs avec qui nous sommes en relation numéro après numéro. Il y a un lien affectif qui se tisse autour de notre revue. Mes déplacements dans les moulins, au cours des Assemblées Générales, lors d’inauguration après restauration, à l’occasion de manifestations des associations ou des communes témoignent de cette relation privilégiée qui se noue année après année, portée par cette passion commune que nous avons ensemble pour les moulins… Je me permets donc de souhaiter à tous de vivre encore et toujours ces moments privilégiés qui permettent souvent d’échapper aux soucis du quotidien et des incertitudes du monde qui nous entoure. Bonne année donc et meilleurs vœux à vous et à vos proches, et même si cette formule parait surannée, je n’hésite pas à vous la destiner car elle reste sincère et authentique !
L’année fut encore intense pour la FDMF tant les exigences pour la restauration de la continuité écologique perturbent le fonctionnement des moulins à eau. Mais l’activité autour des moulins à vent semble redoubler aussi et nous sommes sollicités à nouveau par des communes, des associations qui se lancent dans la restauration de moulins abandonnés. Bienvenue à ces nouveaux adhérents que nous accompagnerons. Les moulins à vent se distinguent par la propension qu’ont les associations ou les communes à les animer, en les ouvrant au grand public, en produisant de la farine, en s’inscrivant dans les politiques territoriales de tourisme. Moulins à vent et moulins à eau poursuivent la même envie de se tourner vers l’avenir !
La politique de restauration de la continuité écologique des cours d’eau entre, semble-t-il, dans une période de doute. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’approximation scientifique qui prévaut dans les projets, pour s’étonner du coût global dispendieux de ces programmes, de la non-prise en compte du réchauffement climatique qui rendrait obsolète tout aménagement actuel, la résistance des Agences de l’Eau qui privilégient les subventions en faveur de la destruction de chaussées de moulins, l’absence de considération des DDT et Syndicats de Bassin pour tout projet de production hydroélectrique en autoconsommation… La perplexité prévaut chez les élus, voire le grand public.
Face à cette situation, la FDMF participe à un groupe de travail au sein du Comité National de l’Eau pour apporter des éclairages et des propositions qui seront soumises au Ministre au mois de juin. Vous trouverez dans la revue nos propositions et notre point de vue de l’état des lieux. Les travaux que nous avons menés dans un groupe de travail interministériel au Ministère de la Culture sont aussi porteurs d’évolution. La grille d’analyse de la valeur patrimoniale des moulins, élaborée dans ce cadre, témoigne de ce rééquilibrage qui est en train de s’instaurer entre approche patrimoniale et approche environnementale. Les deux visions sont pour nous compatibles. La présence du Ministère de la Culture aux Sixièmes Rencontres Nationales de la FDMF à Niort les 16 et 17 novembre, nous conforte dans cette perspective. L’année 2018 sera capitale. La feuille de route est tracée. Nous ne dévierons pas !
Puisse l’Administration s’inspirer des conseils de nos anciens philosophes qui, en la personne de Sophocle, ont pu dire : « Pour agir avec prudence, il faut savoir écouter car entreprise mal engagée se condamne à mauvais succès ».
2018 sera l’année du Troisième Forum National des Moulins Producteurs, au cœur de notre Congrès à Jonzac, en Charente-Maritime, ouvert au grand public, du 26 au 29 avril : vous y serez tous les bienvenus !
Alain Eyquem
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