Le Moulin de Courtelevant, construit au tout début du XVIIe siècle, bâtiment classé aux Monuments Historiques, est alimenté par la Vendeline, petite rivière qui passe à proximité. La roue du moulin, de cinq mètres de diamètre, entraîne les engrenages qui, à leur tour, font tourner les meules de silex qui écrasent les grains de blé. Des meules en provenance de La Ferté-sous-Jouarre, en région parisienne, qui datent de 1850 et installées avec la roue, lors de la reconstruction, en 1855, du moulin ravagé par un incendie. L’imposante bâtisse, qui abrite tout le mécanisme sur quatre étages, a été alors entièrement reconstruite par Joseph Marion, l’arrière-arrière-grand-père de l’actuel propriétaire, Patrick Dupuis.
Les visites seront ensuite gérées par une association
Le moulin s’est arrêté de tourner en 1905. C’était le début des gros moulins, qui fonctionnaient à l’électricité. Et comme les moyens de transport se développaient, le blé était alors amené dans une coopérative avant d’être acheminé au grand moulin de Strasbourg. Aujourd’hui, Patrick Dupuis continue de faire vivre le moulin, en ouvrant ses portes aux visiteurs. Odette et Guy Dupuis, ses parents, ont créé en 1988 l’Association « Les Amis du Moulin de Courtelevant », afin de le restaurer et de lui redonner vie. D’ailleurs, c’est l’association qui orchestre les visites au cours desquelles on apprend comment est fabriquée la farine. Il est ainsi possible de participer à des journées « Du blé au pain » (sur rendez-vous), au cours desquelles de nombreuses animations sont proposées, dont la visite du moulin et la fabrication du pain. Les meules écrasent encore quelques grains de blé, mais c’est juste pour la démonstration. Pour réaliser le pain, la farine utilisée sort d’un petit moulin électrique.
Le moulin à l’échelle 1/18
Entre les différentes étapes de fabrication de leur pain, les visiteurs ont droit à une multitude d’informations sur ce beau moulin qu’ils peuvent admirer dans sa version Meccano® à l’échelle 1/18 fabriquée par un passionné, Jean-Michel Jacquel, maquette qui est exposée à côté d’autres monuments servant à expliquer les différentes sources d’énergie naturelle. À l’extérieur, là où coule le canal d’amenée d’eau, des mares ont été réinstallées, accueillant une biodiversité très riche, avec parties ombragées et ensoleillées, et l’espace a été classé zone Natura 2000.
Le musée ouvre tous les jours (sauf les mercredis et jeudis) de 14 h à 18 h jusqu’au
31 octobre.
Publié dans L’Est républicain – 18 juil. 2020
Myriam Bourgeois
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