Le site des Moulins de France
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L’Association du Moulin de l’Arsenal de Rochefort (AMAR) a été créée le 22 septembre 2016. Son objet est de reproduire le système mis en place par Jean-Baptiste Hubert en 1806 pour éviter le dépôt de vase devant les deux formes actuelles : un moulin à vent fournissant l’énergie nécessaire pour le fonctionnement d’un bateau racleur qui, à mi-marée descendante, empêche la vase de se déposer en la ramenant dans le lit de la Charente.

Pour conduire ce projet, l’AMAR a :

  1. Choisi, pour l’implantation du moulin, l’endroit permettant d’avoir un alignement direct vers la forme Napoléon III pour le bon fonctionnement du bateau racleur, en profitant des vents dominants.
    Ce qui le place dans le Jardin des Retours, œuvre classée de l’architecte paysagiste Bernard Lassus.
  2. Vérifié l’efficacité du bateau racleur, compte tenu de l’existence des deux formes de radoub, dont le seuil de la plus récente est 1.80 m plus bas que la plus ancienne.
    Le bateau racleur, à mi-marée descendante, prend la vase qui vient de se déposer et la ramène au bord du lit de la Charente.
    Par le soutien de la Fondation Arts et Métiers, cette étude a été menée en 2017 par Romain Poudret et Léo Durez, élèves ingénieurs de l’ENSAM de Cluny, sous la tutelle d’Isabelle Brenon, maître de conférences à l’Institut du Littoral et de l’Environnement de La Rochelle.
  3. Conduit l’étude consistant à imaginer un moulin qui respecte le XIXe siècle en y incluant une modernisation correspondant à notre époque, sans aborder de présentation architecturale, puisque l’AMAR a appris qu’en vertu d’un principe qui prévaut en architecture : en l’absence de vestiges, il n’est pas possible de reconstruire le même monument (principe d’anastylose).
    Avec les conseils de membres de la Fédération des Moulins de France, en 2018, ce sont Bastien Chambragne et Adrien Ville, élèves ingénieurs de l’ENSAM de Cluny, qui ont démontré que, outre sa fonction initiale de faire fonctionner le bateau racleur pour empêcher le dépôt de vase devant les deux formes de radoub,
    le moulin permettra de fournir de l’énergie électrique sur le réseau utilisé par l’Arsenal.

 

Tous ces travaux permettent de démontrer la faisabilité technique du projet

Avant de lancer un appel d’offres pour la constitution d’une équipe conception/réalisation, nous devions obtenir l’avis des services de l’État sur la faisabilité réglementaire du projet.
À cette fin, une note de présentation a été adressée à Monsieur le sous-préfet le 14 février 2019, par une lettre cosignée par le président de la Communauté d’agglomération Rochefort Océan et le président de l’AMAR.

Dans sa réponse, Monsieur le sous-préfet de Rochefort indique, en conclusion :
« Telles sont les différentes contraintes réglementaires, juridiques et techniques qu’il a été possible d’identifier à ce stade et qu’il m’a semblé utile de porter à votre connaissance pour répondre à la faisabilité du projet de construction du moulin.
Les services de l’État se tiennent à votre disposition pour accompagner votre réflexion sur ce projet et, plus largement, sur son intégration dans le projet d’Arsenal des Mers porté par la Communauté d’agglomération Rochefort Océan. »

Le projet technique de désenvasement par un bateau racleur ne rencontre pas, à priori, d’obstacle. Il s’inscrit dans la logique actuelle de valoriser les innovations techniques et sa mise en œuvre pourrait s’intégrer dans le site.

Parmi les contraintes liées à la construction du moulin, la première urgence concerne le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV), document pointu en cours d’élaboration, dans lequel il est nécessaire de faire inscrire le projet du moulin.
Afin de répondre à ces contraintes, dans nos études, nous avons pris en compte les éléments indiqués dans notre demande d’inscription au PSMV :

  • la construction se situera en dehors des cônes de vues du projet de paysage de Bernard Lassus ;
  • la reconstruction ne sera pas à l’identique du moulin initial ;
    nous prévoyons de bâtir un moulin fournisseur d’énergie pour le fonctionnement du bateau racleur qui soit une évocation de l’esprit d’innovation de Jean-Baptiste Hubert ;
  • la hauteur ne devra pas dépasser celle des éléments constituant l’aire des gréements du Jardin des Retours placée sur un ancien blockhaus : 28,60 m, auxquels il faut ajouter les 2 m de hauteur du blockhaus ;
  • la base ne devrait pas empiéter sur le passage du chemin de Charente.

Photomontage établie pour montrer l’emplacement envisagé, en utilisant une reproduction du moulin d’origine. Montage réalisé par Olivier de Rohozinsky pour L’AMAR

 

Les autres contraintes concernent le respect de la loi Littoral, le Plan de Prévention des Risques Naturels, la loi sur l’Eau, le diagnostic archéologique, la propriété intellectuelle du Jardin des Retours, ce qui fait que le projet de moulin devra recevoir l’assentiment du concepteur, Bernard Lassus.

La lettre que nous avons reçue du sous-préfet nous permet de savoir ce que nous devrons intégrer dans le cahier des charges que nous envisageons d’établir en 2019, avec notre assistant de Maîtrise d’Ouvrage, pour effectuer l’appel d’offres qui nous permettra de choisir une équipe conception/réalisation (entreprise, architectes, ingénieurs), afin de contractualiser avec un partenaire unique la réalisation du projet avec ses deux composantes, moulin et bateau racleur.
Afin d’assurer une intégration dans le site classé, un travail de concertation doit être privilégié dans une vision globale de l’aménagement du site de l’Arsenal.

À partir de ces indications, nous pouvons :

  • poursuivre nos travaux,
  • entreprendre une démarche de recherche de mécènes.

Rejoignez-nous en adhérant à l’AMAR

Adhésion simple à 15 €
à adresser à l’AMAR.

Musée de la Marine
1, place de la Gallissonnière
17300 Rochefort

Voir aussi Le Monde des Moulins n°59 (p7) – n°60 (couverture) et n°61 (p 17), tous de 2017

Pierre Gras, Président de l’AMAR

Article paru dans Le Monde des Moulins N°70 – octobre 2019

Catégories : Zoom

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