Parler de Robert, c’est aussi parler de son épouse Arlette, disparue il y a un an.
Robert et Arlette étaient militants depuis de très longues années au sein du mouvement de sauvegarde des Moulins que ce soit au sein de l’Association des Amis des Moulins de l’Île de France en tant que président, comme de notre Fédération en tant qu’administrateur.
D’un naturel discret, courtois, gai, généreux, juste, pondéré, Robert aimait rire et déclanchait des moments de convivialité et du bien vivre ensemble lors de nos réunions du Conseil d’Administration. Ses avis pertinents, empreints d’un pragmatisme efficace, étaient toujours appréciés au sein de notre Fédération. Il nous laisse l’image d’une belle âme.
L’âge aidant, il ne pouvait plus se déplacer ces derniers temps pour nous accompagner dans nos décisions.
Professionnel unique dans le monde des Arts, il était agrandisseur d’œuvres d’art puis sera ensuite reconnu comme « reproducteur statutaire ». Héritier d’un savoir-faire de deux générations, il deviendra le collaborateur d’artistes dont il fut très proche en reproduisant et agrandissant leurs œuvres maintenant exposées aux quatre coins du monde. Il accompagna ainsi des artistes tels que J. Dubuffet, Niki de Saint Phalle, Arp, F. Botero, César, D. Giacometti, J. Miro, O.Zadkine et bien d’autres… Après une première distinction de la médaille du Meilleur Ouvrier de France, Robert Haligon est nommé Chevalier de l’Ordre National du Mérite et enfin distingué par le Ministre de la Culture au titre de Maître d’Art en tant que professionnel d’excellence dans la maîtrise des techniques et des savoir-faire exceptionnels.
D’où venait sa passion pour les moulins ?
Il avait un intérêt pour la technique, la nature et le patrimoine. À ce titre, il rêvait de restaurer un moulin tant il était admiratif de la façon dont les hommes avaient fait des choses à priori hors de leur portée, avec des moyens somme toute simples mais ingénieux. Avec son épouse, ils achetèrent le Moulin du Puits dans le Loiret. Le projet fut de le remettre en état et de le refaire à nouveau tourner. Il voulait y moudre de la farine une fois, comme autrefois, puis l’équiper pour produire de l’électricité.
Avec Arlette son épouse, ils semblent avoir transmis leur passion pour l’Art à tous leurs enfants et leurs petites-filles, qui perpétuent la tradition familiale.
À Olivier, Gérard, Marie, Agnès et Pascal, ses enfants, à toute sa famille, la Fédération Des Moulins de France présente ses plus sincères condoléances.
La Rédaction
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