Le site des Moulins de France
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Niché dans une petite vallée au coeur d’un petit village ardennais belge, le moulin d’Eprave (commune de Rochefort en Belgique) va renaître. Après de nombreuses années d’inactivité et d’abandon, le nouveau propriétaire, Mr Hollemans, a décidé la restauration complète du moulin afin de moudre un peu de farine pour son restaurant tout proche.
Début des années 90, Mr Hollemans acquiert le moulin et toutes ses dépendances (ferme, brasserie et habitation du meunier). A cette époque, le moulin était dans un piètre état : plus de toiture, plus de roues, un incendie partiel a détruit la charpente et l’endroit servait de poubelles pour les ordures. C’est quelques années plus tard que commence la première phase des travaux de restauration. Deux nouvelles roues à aubes sont reconstruites et placées par le dernier fabricant de roues de notre pays (malheureusement ce
monsieur est décédé il y a peu).


Roue du moulin – photo DR

Le toit est aussi totalement refait.
Une fois cette phase terminée, rien ne se passe jusqu’au jour où Mr Hollemans entend parler de moi. Je suis un jeune passionné de moulin, mais je n’en ai pas malheureusement.


Intérieur du moulin – photo DR

Il m’a alors contacté pour me demander de prendre en charge la restauration de la machinerie du moulin. J’acceptais i m m é d i a t e m e n t .
Commençons par une brève description des installations. C’est un moulin à deux roues à aubes. La première roue entraîne une meule tandis que la deuxième en entraîne deux. Un blutoir est aussi présent. Le reste de la machinerie n’est plus dans le moulin.
La première étape est le remplacement de la charpente soutenant les meules car celle-ci menace de tomber.
Les travaux sont prévus dans le cours de mois de décembre 2005. Viendra ensuite le réaccouplement entre les rouets de fosse et les axes des deux roues à aubes, ce qui n’est pas une mince affaire. En effet, l’espace disponible pour refixer ces rouets est très restreint. Les meules posent aussi problème. Seule une paire est dans un état acceptable (juste le cerclage est à refaire). Les deux autres paires sont irrécupérables. Il me faut donc en retrouver deux nouvelles paires (diamètre entre 150cm et 170 cm). Pour ce qui est de la machinerie annexe, il faut tout racheter et placer. Il est prévu de mettre en service une unité de nettoyage du grain, une unité de blutage ainsi que l’ensachage. Il faut cependant garder à l’idée pendant toute la durée de la restauration qu’il est nécessaire
de respecter des normes relativement strictes dans notre pays pour pouvoir produire de la farine. Bref, beaucoup de travail en perspective mais c’est une aventure passionnante qui prendra du temps. Mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas…
Je remercie le meunier du moulin de Nieulsur- l’Autise, Mr Limoges, et Mr Ruel (Président de la Fédération des Moulins de France) pour les précieux conseils qu’ils m’ont fournis pendant mes trois jours de stage en Vendée.

François Xavier Bellot – Article paru dans le Monde des Moulins – N°16 – avril 2006

Catégories : Etranger

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