Le site des Moulins de France
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Les moulins ont de l’avenir : encore une fois, ces Rencontres Nationales de la FDMF en ont apporté la preuve !
« Des contextes aux projets », voilà une démarche qui s’est avérée pertinente pour les participants très nombreux cette année. Elle a été servie par des interventions de qualité, des questionnements opportuns, des échanges sereins, des engagements porteurs pour l’avenir.

Depuis cet été, le contexte juridique a changé. Jean-François Remy, avocat, a attiré l’attention sur les dérives qui pourraient exister si les interprétations des textes s’aventuraient au-delà de ce qui est inscrit, comme cela fut le cas dans le passé.
Cela a un impact institutionnel évident.

Claude Miqueu, auprès du Président et du secrértaire de la FDMF à l’estrade. Amélie Coantic (DEB) à l’écran. Photo Pascal Cazenave

Claude Miqueu, vice-président du Comité National de l’Eau, a retracé sa mission sur le Bassin Adour Garonne en mettant en avant l’écoute, la volonté de retrouver une certaine confiance, pour faire face aux prochains défis (changement climatique, gouvernance décentralisée…) sans langue de bois.

Amélie Coantic, de la Direction de l’eau et de la Biodiversité du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, a précisé les suites institutionnelles à donner et les orientations à fixer aux services : reprise du dialogue, révision des financements, application de la loi.

Nous avions besoin d’y voir un peu plus clair dans nos connaissances.
Jean-Paul Bravard, professeur émérite, en faisant le point sur les recherches réalisées dans plusieurs pays, a battu en brèche des vérités assénées de manière dogmatique quant aux questions de circulation des sédiments, entre autres.

Intervention de Jean-Paul Bravard, et Michel Andreu (Commission RCE – FDMF). Photo Pascal Cazenave

Guy Pustelnick, biologiste, a questionné avec précision la pertinence d’affirmations et de démarches engagées quant à la continuité écologique.

Intervention de Guy Pustelnik et Michel Andreu (Commission RCE – FDMF). Photo Pascal Cazenave

Virginie Serna, du Ministère de la Culture, a recontextualisé le monde des moulins dans leur histoire, dans une continuité culturelle, en dépassant les seuls points de vue écologiques par des analyses globalisantes du système hydraulique, par des regards autres que le « petit bout de la lorgnette ».

Les moulins agissent dans un milieu complexe.
Jean-Michel Grignon, président de la Fédération Départementale de Pêche des Deux-Sèvres, a mis l’accent sur les évolutions des pratiques des pêcheurs, les liens ancestraux avec les moulins.

Mickaël Coutantin, animateur Natura 2000 au Syndicat de rivière de la Boutonne, a décrit avec précision les dispositifs Natura 2000, trame verte et bleue, et les actions engagées pour protéger la biodiversité. Les moulins y ont un rôle à jouer. Cela a été illustré magnifiquement par l’expérience de l’Association du Moulin d’Ancette à Saint-Julien-d’Ance (43). Avec enthousiasme, Régine Triolaire, la présidente, a partagé les actions pédagogiques développées autour de la biodiversité, auprès des publics accueillis. La moule perlière y trouve une attention particulière.

Les moulins : obstacles ou atouts ?
Atouts pour développer l’hydroélectricité :
Clément Van Straaten, ingénieur hydraulicien, en a fait la démonstration avec clarté dans sa présentation des démarches et des outils à la portée de tous.

Intervention de Clément Straaten, avec élodie Denizard et David Redon. Photo Pascal Cazenave

Atouts pour s’inscrire dans des projets de territoire : David Redon, de l’Association du Moulin de Porchères (33) et maire de la commune, a retracé l’histoire d’un projet qui part d’une minoterie à l’abandon et qui devient un pôle touristique incontournable du Libournais.

Atouts qui peuvent trouver des moyens au niveau européen : Élodie Denizart, consultante en financements européens, a débroussaillé le maquis des programmes européens pour en faire apparaître les opportunités. Les porteurs de projets peuvent s’en saisir.

Intervention de Pierre Gras, aux côtés de Julia Dumoulin-Rulie, Philippine Chignard et Daniel Mazouin. Photo Pascal Cazenave

Des projets ? En voilà des bluffants.
Pierre Gras, président de l’AMAR, nous avait déjà présenté celui du Moulin Hubert dans l’Arsenal de Rochefort (17). Il a pu confirmer les avancées vers la construction, avec l’appui des collectivités, des entreprises, de ce moulin à vent unique en France, voire dans le Monde.

Julia Dumoulin-Rulie et Philippine Chignard nous ont rappelé que l’Île d’Oléron (aux 100 moulins, dit-on) n’est pas en reste pour développer un projet d’un site autour du Moulin de La Brée, à vocation touristique et pédagogique, mais aussi destiné à une production de farine en circuit court.

Quant à la reconstruction du Moulin de Stavèle à Naours (80), Erwin Schriever, de l’entreprise « Les Charpentiers de Troyes », nous a plongés dans toutes ses étapes avec une vidéo retraçant les pérégrinations historiques d’un moulin à vent entre sa Belgique natale et Naours, et le film de sa reconstruction.

Protéger, restaurer le Patrimoine, mais comment ?
Grâce aux interventions de Virginie Serna, Marie-José Doubroff et Charlotte Pingoux, de la Direction de l’Inventaire et du Patrimoine du Ministère de la Culture, nous avons pu repérer les outils développés par l’État et les régions. La connaissance du patrimoine moulin, au sens global, est indispensable. Elle doit continuer d’être préalable à tout projet concernant les cours d’eau. Des projets d’inventaire, de diagnostics, de recherche patrimoniale sont souhaités, attendus. Nous y avons notre part à jouer au niveau local par nos associations et au niveau national de par la Fédération.

L’expérience développée par l’Association des Moulins du Lot-et-Garonne (47), présentée par son président, Jean-Louis Milon, en est une parfaite illustration.
La mise en réseau des acteurs du patrimoine, à l’instar de ce que développe le réseau PROSCITEC dans les Hauts-de-France, présenté par son président Jean-Pierre Hurez, est une stratégie utile pour cette prise en compte.

Médiatiser ce qui se passe dans les moulins, un enjeu essentiel.
à la fin des Rencontres, Alain Eyquem, président de la FDMF, rappelle ce qui permet de promouvoir et de valoriser les moulins, au travers des journées d’ouverture aux publics, des « routes », « chemins » des moulins, au plan local, régional, national voire international.

Intervention de Charlotte Pingoux du Ministère de la Culture, Marie-Josée Doubroff, et Christian Péron.
Photo Pascal Cazenave

Nous nous sommes donné rendez-vous au prochain Congrès / Forum des Moulins Producteurs à Hazebrouck (Nord) du 5 au 8 Mai 2022.

Les Hauts-de-France nous y attendent !

Christian Péron, bureau de la FDMF

Paru dans LE MONDE DES MOULINS 79 de janvier 2022


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