Propriété de l 'Etat, ce moulin reprend des caractéristiques architecturales des moulins à vent des Antilles, qui sont des compromis entre les moulins européens, dits " tours ", à toitures tournantes, et les moulins dits caviers , dont les meules (ici des rolles verticaux) se trouvent au niveau du sol. De même, les dimensions sont identiques : aux Antilles, les tours font entre 8 et 10 m. de haut, ont des murs de 1 à 1,30 m. d' épaisseur et un diamètre identique à la hauteur. Le cône de Remire fait 8,50 m. de haut, ses murs ont une épaisseur de 1 à 1,30 m. et son diamètre est de 8 m. La porte principale a été placée sous le vent afin d' éviter les courants d'air dans la tour et d' exposer directement les ailes au vent. Il possède deux étages, auxquels on accède par un escalier droit en bois, et une porte unique pour le déchargement des cannes. Une lucarne située au 1er étage au-dessus de la porte permettait d' éclairer la tour. Des niches ont été aménagées dans le parement intérieur de la tour. L'appareillage est grossier et mélange des matériaux locaux avec des matériaux importés.
Classé Monument Historique le 18 octobre 1994.
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Guyane française : Sauvegarder le plus vieux moulin à vent
Le plus vieux moulin des colonies françaises de la Caraïbe est menacé. Situé en Guyane, sur la commune de Montjoly, il a été construit au début du XVIIème siècle par les Jésuites pour servir à une sucrerie. Bâtiment classé, des archéologues ont fait des fouilles récentes aux alentours, qui montrent l'existence d'une sucrerie. Des archives écrites parlent de ce moulin construit en 1720.
Très menacé d'éboulement, la commune ne se soucie pas de sa conservation, alors que la communauté européenne est prête à apporter des fonds à l'association qui fouille sous la direction d'un archéologue M. Le Roux.
Nicole Launey - Article paru dans le n°11 du Monde des Moulins - janvier 2005
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