Le site des Moulins de France
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Bon nombre de moulins ont d’abord servi à moudre les céréales pour la subsistance de l’homme. Très vite celui-ci s’est servi de l’énergie de l’eau pour beaucoup d’autres besoins, le sciage et le débit du bois (matière qu’il travaillait aisément depuis fort longtemps). Certains moulins furent des scieries depuis leur départ et d’autres transformés ultérieurement à cause de la concurrence industrielle des Grands Moulins de France qui fit perdre la rentabilité et le besoin des petits moulins pour moudre la farine.

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Le banc de scie du moulin de Ladière au Coux et Bigaroque en Dordogne. cliché Didier Demol

Ce fut le cas pour le moulin de Ladière au Coux et Bigaroque en Dordogne. Ce dernier fut transformé en scierie en 1928 par Pierre Teillet avec une scie à ruban de type BL 100 E Gillet fabriqué à Casteljaloux (dans le Lot et Garonne). De plus, un rail fut posé. Les pierres de l’ancien four à pain servirent de fondation à la scie à grumes. Le moulin était actionné par une turbine qui d’une part continuait à moudre pour quelques particuliers de la région jusqu’en 1947 et qui d’autre part entraînait un rouet pour le travail du bois. Bon nombre de charpentes et de séchoirs à tabac construits dans la région et de bois utilisé par les menuisiers furent débités au moulin (essentiellement des essences de la région: chêne, châtaignier, peuplier pour les charpentiers, sapin, pin, châtaignier pour les besoins agricoles et autres). Le client éventuel venait donner la main au scieur pour servir de main d’oeuvre, le propriétaire n’ayant pas d’ouvriers seulement son fils Jacques pour l’aider. Quelque fois il débitait deux à trois mètres cube par jour, mais l’activité au moulin restait saisonnière et elle était jumelée avec l’agriculture.

Vers 1967 le moulin s’arrêta de tourner, une scierie fut reconstruite ailleurs, plus moderne, électrifiée et le moulin fut abandonné. Quelques locataires habitèrent le logement du meunier. Le nouveau propriétaire a la foi dans ce projet de rénovation du moulin, celui-ci n’étant pas trop abîmé et le matériel encore existant. Quelque’argent et de l’huile de coude pour le réhabiliter en le faisant fonctionner dans un cadre de vie autour des vieux métiers de tradition artisanale et des journée à thème sur le travail du bois.

Didier Demol – Article paru dans le Monde des Moulins – N°1 – mai 2002

Catégories : Histoire

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