Suite aux démarches de nos associations départementales, locales et régionales dont l’Association Rouergate des Amis des Moulins qui avait attiré l’attention de Marie Lou Marcel, Députée de l’Aveyron, sur les inquiétudes des moulins
à eau, voici les échanges qui ont eu lieu et qui ont fait l’objet d’une publication au JO pour la question le 10 mai 2011 page 4688, pour la réponse au JO du 13 septembre 2011 page 9833 transmis par Jean Louis Zerr, Président de l’Association Rouergate des Amis des Moulins.
Texte de la question
Mme Marie-Lou Marcel attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement sur l’inquiétude des propriétaires de moulins hydrauliques de voir disparaître les chaussées. Suite au plan national pour restaurer les cours d’eau d’ici 2015, une circulaire datant de février 2010 demande aux préfets de comptabiliser les ouvrages et les bâtiments anciens qui ralentissent la vitesse d’écoulement et de veiller à la suppression ou à l’abaissement de ceux-ci. Or, l’Association Rouergate des Amis des Moulins, au nom des propriétaires privés, craint que cette volonté de restaurer la continuité écologique des cours d’eau provoque l’effet inverse et déséquilibre les espèces piscicoles en particulier les migrateurs tels que les saumons et les anguilles ainsi que la fl ore. Elle met en avant les atouts que représentent ces chaussées en tant que réservoirs biologiques, régulateurs des rivières et capacités motrices à produire de l’énergie renouvelable. Ces moulins et chaussées font désormais partie intégrante de notre patrimoine. Ils ont traversé les siècles et ont été les garants de rivières fl orissantes. Elle lui demande donc quelles mesures seront retenues par le Gouvernement pour favoriser la concertation afi n de protéger les moulins à eau.
Première chappes. Photo Alain Eyquem
Texte de la réponse
La directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000 (DCE) impose d’appréhender la qualité de l’eau, non plus seulement dans sa dimension chimique, mais aussi dans sa dimension écologique. Cette dimension nouvelle implique la réorientation de la politique de l’eau en France vers une meilleure prise en compte des impacts sur la circulation des espèces aquatiques et sur le transport sédimentaire, c’est-à-dire sur les fonctionnalités naturelles des cours d’eau. Il a été évalué que les barrages et endiguements de cours d’eau seraient responsables d’environ 50 % des risques de non-atteinte du bon état des eaux en 2015. La restauration de la continuité écologique est donc indispensable au respect des objectifs de la DCE. Toutefois, la question du maintien ou non des barrages présents dans les rivières ne peut pas trouver de réponse générale de principe, dans un sens comme dans l’autre. C’est pourquoi le Gouvernement a lancé en novembre 2009 un plan national de restauration de la continuité écologique dont la mise en oeuvre progressive et hiérarchisée est encadrée par la circulaire du 25 janvier 2010. Cette circulaire fi xe les priorités d’interventions au regard de l’enjeu majeur de la protection des cours d’eau à grands migrateurs amphihalins (plus particulièrement à anguilles dont la restauration répond à un règlement européen de 2007), de la réponse aux objectifs et aux programmes de mesure des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), et des gains écologiques attendus des interventions pour l’atteinte du bon état. Le plan de restauration de la continuité écologique ne saurait être réduit à un plan d’effacement systématique des moulins. Dans l’esprit du Grenelle de l’environnement, la circulaire fi xe un objectif de 1 200 ouvrages dont l’infl uence sur la continuité écologique doit être prioritairement supprimée, soit par un aménagement, soit par un démantèlement, d’ici à 2012. Cet objectif est à rapprocher des 60 000 ouvrages recensés sur les cours d’eau métropolitains, dont environ 10 % seulement ont un usage identifi é. Il impose de doubler le rythme annuel actuel de ces actions de suppression d’obstacles à la continuité écologique. Il s’agit donc d’un objectif à la fois ambitieux et mesuré. Les moulins en bon état, exploités, et dont le droit est reconnu, ne sont pas remis en cause par ce plan d’action. La circulaire préconise des mesures hiérarchisées, concertées, adaptées au cas par cas et visant en priorité le maintien des usages. Elle indique que, dès lors qu’un ouvrage a un usage identifi é, et qu’il est actuellement autorisé, exploité et géré, notamment lorsque cet usage est hydroélectrique, l’intervention à privilégier doit concilier le maintien de cet ouvrage ainsi que son ou ses usages, avec la restauration d’un niveau de continuité écologique partiel mais dont l’effi cacité est suffi sante. Dans ce cadre, l’arasement des ouvrages n’est qu’une solution parmi d’autres, réservée en priorité aux ouvrages abandonnés ou sans usage. La circulaire insiste également sur l’importance de la prise en charge des opérations de restauration de la continuité écologique à l’échelle d’un cours d’eau par une collectivité publique, facilitant ainsi l’approche globale, la conciliation et la défi nition plus adaptée des interventions sur chaque barrage. Selon les témoignages des élus locaux porteurs de ces opérations, la concertation, l’information, l’écoute des riverains et des propriétaires de seuils ont été à chaque fois privilégiées et sont considérées comme indispensables à la réussite des projets. Il convient toutefois de préciser que l’obligation d’aménager les ouvrages dans les cinq ans sur les cours d’eau classés dans cet objectif est imposée par la loi. Ces opérations sont éligibles aux aides des agences de l’eau. De nombreuses expériences diversifi ées en matière de restauration de cours d’eau ont déjà eu lieu. Elles sont toutes détaillées dans un « recueil d’expériences sur l’hydromorphologie » réalisé par l’Offi ce national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) et accessible sur son site Internet : http://wwvv.onema.fr/recueil_restauration_hydromorphologie.
Argentennay. Photo Alain Eyquem
Première chappes. Photo Alain Eyquem
La consultation de ces expériences par les acteurs intéressés devrait apporter des réponses à la plupart des questions qu’ils se posent. Elles montrent parfaitement l’importance de la concertation, l’adaptation des mesures aux enjeux et au contexte local, l’absence de remise en cause d’un véritable patrimoine hydraulique et l’intérêt écologique de la démarche globale de restauration des cours d’eau. Enfi n, il convient de relativiser les atouts des chaussées et barrages anciens que les défenseurs des moulins mettent régulièrement en avant. Certains d’entre eux, fonctionnels et entretenus, peuvent légitimement représenter un patrimoine local historique et parfois même un élément du paysage ayant éventuellement créé une zone humide. La circulaire préconise d’ailleurs de prendre en compte cet intérêt patrimonial dans le choix d’intervention.
Argentennay. Photo Alain Eyquem
Cependant, dans leur ensemble, abandonnés et non exploités ces ouvrages ont plus d’effets négatifs que bénéfi ques. N’ayant pas de réelle capacité de stockage, ils ne permettent pas de réguler les crues ou les étiages. En outre, tous les seuils présents dans les rivières ne peuvent pas faire l’objet d’un équipement hydroélectrique, soit pour des raisons administratives d’abandon, de ruine, d’absence d’autorisation, de gestionnaires multiples, de propriété dispersée, soit pour des raisons économiques, soit encore, en raison de la faiblesse de l’intérêt énergétique du site au regard des enjeux de restauration des milieux aquatiques concernés. La réhabilitation systématique de l’ensemble des moulins n’est pas une solution pertinente pour le développement de l’énergie hydraulique renouvelable. Pour une production supplémentaire qui resterait très limitée, leur nombre cumulé serait incompatible avec l’atteinte du bon état des cours
d’eau et avec le respect de la préservation et de la restauration des milieux aquatiques, notamment des migrateurs amphihalins. Cette réhabilitation doit donc également se traiter au cas par cas.
Jean-Louis Zerr – Article paru dans le Monde des Moulins – N°38 – octobre 2011
3 commentaires
villard jean pierre · 29 août 2024 à 15 h 47 min
Villard jean pierre 355 route du bois de baume Meymans 26300 Beauregard barret
06 06 51 06 26 mail : jeanpierre.villard@orange.fr
je vous fait part de plusieurs informations et en même temps une protestation et un plaidoyer pour une cause négligée, injustement mise en danger par certaines pratiques ou circulaires administratives
Cette cause,
Celle des 108 030 moulins répertoriés en 1841 par Mr Nadault de Buffon ingénieur des ponts et chaussées
Dont 50 000 moulins capables de fournir de l’énergie électrique qui méritent une plus juste
évaluation de leur réel intérêt,
1 : Intérêt énergétique
2 : intérêt économique
3 : Intérêt écologique
4 : Intérêt patrimoniale
INTERET ENERGETIQUE
50 000 moulins peuvent produire l’équivalent de 6 milliard kw / an
environ 1 centrale nucléaire de 900 mégawatt environ 6 milliard kw / an
INTERETS ECONOMIQUES
Des corps de l’administration se montrent défavorables à cet production , pourquoi
A tors me semble- t- il dans la mesure ou cette énergie peut être d’un investissement raisonnable
Vente d’énergie 3 milliard € / an
Energie à investissement raisonnable
La longévité des mécaniques entretenue est de l’ordre de plusieurs décennies
Augmenter nôtre indépendance énergétique
L’impôt des contribuables donné sous forme de subventions pour la réhabilitation des moulins serait productive d’énergie et non destructive
Combustible nucléaire non consommées 73 tonnes
Production consommée immédiatement par les centres d’habitation
Circuit court peu de perte de charge
Maintient d’une activité rurale pour la remise en états de ces mêmes moulins
Maçons ,charpentiers, électriciens, menuisiers, mécaniciens etc.
Divers impôts
INTERETS ECOLOGIQUES
Des corps d’administrations se montrent défavorables à cet production ,pourquoi
A tors me semble- t- il car cette énergie est non polluante
Par ailleurs le reproche lui est fait de nuire a la vie aquatique, hors la sécheresse estivale de 2018 à montrer l’utilité de ces seuils (d’une hauteur maximale de un mètre à trois mètres) qui n’empêche nullement la montaison surtout si l’on autorise, voir recommande, des enrochements naturels épaulant ces seuils mieux adaptés à l’environnement comme dans certains seuils du parc du Vercors
Peut être conviendrait il de souligner l’iniquité et l’incohérence de ces mesures drastiques et disciplinaires des passes à poissons et autres soucis pour les petits seuils qui peuvent être enrochés naturellement.
Alors que certains barrages de 50 mètres de hauteur en amont d’un seuil de 0,85 mètre non évidemment aucun problème de ce genre.
Photographie jointe extraite du livre blanc de la continuité écologique
Barrage de plus d’un mètre n’empêche pas la celui-ci de 0,85 mètre empêche la montaison et montaison et n’est pas un tueur de poissons est un tueur de poissons
voici donc en grammes d’équivalent -CO 2 par kWh produit la valeur moyenne (50e percentile) constatée pour les différentes sources d’énergie (électrique).
Pour 50 000 moulins =1 centrale 900 mégawatt = 6 milliard de kw an
Hydraulique : 4 g (moulins) production co2 24 000 tonnes /an
Hydraulique marine : 8 g
Eolien : 12 g production co2 72 000 tonnes / an
Nucléaire : 16 g production co2 96 000 tonnes / an Biomasse : 18 g
Solaire thermodynamique : 32 g
Géothermie : 45 g
Solaire photovoltaïque : 80 g production co2 480 000 tonnes / an
Gaz naturel : 469 g
Charbon : 1001 g production co2 6 006 000 tonnes / an
Moins de pollution chez les producteurs étrangers d’uranium
Moins de CO2 dans l’atmosphère
73 tonnes d’uranium irradié DE MOINS à retraité par an
Moins de température de réchauffement des fleuves par le nucléaire (3°de réchauffement en moyenne ) EXEMPLE DES CENTRALES SUR LE RHÔNE EN 2018
Moins de vapeur émise pour le refroidissement des réacteurs nucléaires
Les seuils ralentissent la vitesse de l’eau pendant les crues
Les seuils augmentent les réserves d’eau et entretiennent la vie de la faune aquatique
Les seuils augmentent l’oxygénation de l’eau très bon pour la faune et la flore aquatique
INTERETS PATRIMONIAUX
Ces moulins ont tous une histoire
Construits souvent bien avant le 17 ième siècle ont favorisé le développement de notre société
Ont produit un bien être alimentaire pour la population de ces époques
Ont diminué la peine humaine
Leur architecture souvent remarquable se confond parfaitement avec leur environnement
Ces moulins qui étaient et pourraient redevenir à nouveau des coeurs de vie, de convivialité, d’observation et d’expérimentation de notre environnement.
Sans négliger la beauté inhérente de ces infrastructures industrielles aujourd’hui souvent dans un triste état et mutilées de leurs accessoires industriel .
villard jean pierre · 29 août 2024 à 15 h 40 min
BIEFS DES MOULINS
je vous fait part de plusieurs informations et en même temps une protestation et un plaidoyer pour une cause négligée, injustement mise en danger par certaines pratiques ou circulaires administratives
Cette cause,
Celle des 108 030 moulins répertoriés en 1841 par Mr Nadault de Buffon ingénieur des ponts et chaussées
Dont 50 000 moulins capables de fournir de l’énergie électrique qui méritent une plus juste
évaluation de leur réel intérêt,
ARGUMENTS DES ADMINISTRATIONS POUR DES RIVIERES SAUVAGES
1 libre circulation de l’eau
2 libre circulation des poissons
3 libre circulation des sédiments
MAIS RESULTATS EVENTUELS DES RIVIERES DITES SAUVAGES
1 augmentation de la puissance de l’eau ( autoroute de l’eau ) quelles conséquences ?
2 un coût de la destruction ( impôt du contribuable environ 100 000 € par bief ) non productif
3 pas de production électrique
4 pas plus de poissons pour autant ( car ce sont les pollutions qui détruisent la faune et la flore )
5 stagnation du C O ²
6 cours d’eau qui sèchent en été pour le malheur de nos pécheurs et promeneurs
7 toutes les pollutions se retrouvent dans les mers et océans
ARGUMENTS POUR LA REMISE EN ETAT DES BIEFS PAR LEURS PROPRIETAIRES
108 030 moulins et forges en FRANCE
1 ralentissent les crues
2 oxygènent l’eau
3 retiennent en été une quantité d’eau pour la faune et la flore, les promeneurs et pécheurs
4 permettent de pécher dans des réserves d’eau
5 sert de réserve d’eau en cas d’incendie
6 récupèrent une partie des déchets véhiculés par l’eau
7 permettent d’entretenir les berges des cours d’eau
8 l’eau donne sa force puis revient à la rivière sans dommage
9 une économie de proximité
10 quelque subside pour l’état
11 circuit court de la distribution de l’énergie électrique produite
12 peu de perte de charge pour le transport de l’énergie
13 pas de risque technologique pour l’avenir
14 production d’énergie électrique équivalente à une centrale nucléaire voir deux
15 réduction du CO ² (4g produit par kw ) charbon 1000g par kw
16 réduction d’une quantité de pollution radio active ?
17 moins de transport pour les divers combustibles produisant notre électricité
18 quelque économie de combustible nucléaire ? (coût d’un kilo d’uranium 130 € environ )
19 quelque économie de retraitement de déchets nucléaire ?
20 quelque économie de pollution en amont et aval de l’extraction de l’uranium ?
21 quelque économie de retraitement de combustible uranifère ?
22 quelque réduction de la contamination radioactive humaine
23 peu de réchauffement des eaux
24 légère augmentation de notre indépendance énergétique
25 travaux pour différent corps de métier (maçon, électricien , charpentier )
26 remise en état de bâtiments séculaires parfaitement intégrés au paysage
baclet · 23 juillet 2022 à 20 h 11 min
la qualité du rendement des moulins à eau qui peut atteindre 89% de rendement à titre de comparaison les meilleures machines thermiques ne dépassent pas 30% ……….