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Dans une étude intitulée « Histoire et Légendes du Mont St Michel », publiée en 1982 chez Jean de Bonnot,7 faubourg St Honoré, Paris, Edouard Corroyer dessine un plan général vu d’ en haut du Mont (photo 1). Il y fait apparaître en fi n de digue
et au droit de celle-ci, la Tour du Roi, face à la Tour de l’Arcade, à droite, au début de la Grande rue menant à l’église de la paroisse entre autre. Il cite, partant du même lieu en fi n de digue, à gauche, donc à l’ouest, d’abord deux cours, les corps de garde des Bourgeois, puis l’ancienne caserne, le chemin continuant vers la Tour Gabriel appelée aussi Tour du Moulin (photo2). Non loin, derrière les rochers de la Gire, on aperçoit les restes d’un mât qui aurait pu servir autrefois à soutenir un cordage avec poulie partant du moulin pour aboutir au mur de soutènement de l’abbaye, où se distingue la trace d’une ouverture.

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Photo 1 : Plan général du Mont Saint Michel

Le récit de Corroyer situe le départ des ennemis après la surprise de Verneuil (19 juillet 1449) et jusqu’à la reddition de Cherbourg (12 août 1450). Charles VII reprend cette belle et grande province de Normandie. Mais, les guerres fi nies, la capitainerie du Mont devait retourner à l’abbé. De peur des troubles, l’abbé d’Estouteville laissa l’abbaye à son frère Louys et il continua à en être le Capitaine jusqu’à sa mort (1464). Charles, frère du Roi, confi rma les privilèges de ce monastère :
« le Roy et les religieux consentirent que dorénavant le Roy et ses successeurs auraient un Capitaine qui aurait soin de maintenir cette place sous l’obéissance de leurs Majesté, ce qui se pratique encore, la moitié des portes et des roues et tous autres endroits par lesquels on pourrait entrer dans cette abbaye et que pour garder cette place, ils ont morte-payes ».

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Photo 2 : Tour du moulin.

Au pied du rocher, vers l’ouest, des magasins nommés les « fanils ou foenum » (foins et blés) furent élevés au XIVème siècle. Les constructions plus anciennes remontent à Robert de Torigny. L’entrée des « fanils » était gardée d’un ravelin percé d’embrasures et protégée par la tour de même que les magasins avec leurs greniers, le four abbatial, les étables et les écuries. Des voitures pouvaient monter grâce à des rampes successives jusqu’au plateau lequel aboutissait au souterrain de l’Hôtellerie en hauteur. La poterne basse de l’édifi ce était envahie par la mer durant les grandes marées.

En 1627, Don Placide de Sarcus, prieur de l’Abbaye, fi t surmonter la Tour Gabriel d’un moulin à vent. Plusieurs estampes du XVII et XVIIIème siècle représentent le Mont sous plusieurs aspects et la Tour Gabriel avant et après l’érection du moulin.

Philippe Borgella – Article paru dans le Monde des Moulins – N°26 – octobre 2008

Catégories : Histoire

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