Les origines du moulin fortifié de Ferrussac remonte aux premiers siècles de notre ère. En effet, la chapelle située sur le domaine (Notre Dame de Ferrussac) repose fort probablement sur les fondations d'une villa gallo romaine, en atteste la terminaison en ac du nom. Du moulin lui même on ne connait pas la date de construction. Il existait au 12ème siècle et l'on peut y observer l'évolution du système de défense liée en particulier à l'évolution des armes : archère du 14ème, transformation des meurtrières en postes de tir pour les armes à feu... Sa cour intérieure est encore entourée de douves sur trois côtés et l'on devine encore l'itinéraire compliqué qu'il fallait emprunter pour y pénétrer à ses débuts...
Site : http://domainedeferrussac.fr/
Article du "Monde des Moulins" en relation :
A une vingtaine de kilomètres à l'est d'Agen, un peu en aval de Saint Maurin, le château moulin de Ferrussac établi le long de la Séoune, évoque, lui aussi, beaucoup plus une forteresse qu'une meunerie. Encore partiellement ceint de douves, il se compose de divers bâtiments disposés autour d'une cour et donnant un ensemble trapézoïdal. D'abord propriété de l'abbaye de Saint Maurin, il passa dès 1452 entre les mains de seigneurs laïques : les Boville dont l'épouse du fameux Monluc, puis de 1606 à 1796, les d'Audebard, enfi n les de Sevin de 1796 à 1926. Le noyau primitif (donjon et logis du XIVème siècle) s'agrandit au XVIème siècle de la construction d'un pavillon-chapelle, et d'une enceinte contre laquelle vinrent s'appuyer divers bâtiments érigés ou reconstruits, du XIIème au XIXème siècle. Le moulin en saillie à l'angle nordest est établi sur un long bief dérivant les eaux du ruisseau. On gagne l'ancienne salle des meules soit par la cave du logis, soit par une porte donnant sur la cour. Meules et mécanismes ont disparu. L'accès à l'étage s'opère également depuis la cour. Les divers percements visibles sont assez récents, mais le côté nord conserve dans sa partie supérieure, trois petites meurtrières et le côté ouest une curieuse meurtrière triple. Les divers bâtiments composant cet ensemble, ainsi que douves et bief ont été inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 27 décembre 1991.
Article paru dans le Monde des Moulins - N°29 - juillet 2009
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