Le train des Pignes a effectué le dernier voyage de l’année avant de se mettre au chaud pour l’hiver. L’Association GECP (Groupe d’étude pour les Chemins de fer de Provence), qui gère la locomotive, en a profité pour présenter une toute nouvelle innovation. Depuis trois semaines, un nouveau combustible vient, en partie, alimenter le four de la locomotive à vapeur : des bûches de grignon d’olives. Ces noyaux de bois sont des résidus de la production d’huile d’olive dans lesquels se trouve toujours un peu d’huile. « Or, de l’huile d’olive, c’est de l’éthanol », souligne Jean-Michel Delfino, président de l’Association GECP. Sous couvert de conscience écologique, le train des Pignes, avant tout, s’est vu confronté à des difficultés grandissantes d’approvisionnement en charbon.
L’ingénieur a alors trouvé des bûches de grignons en Tunisie, où elles sont utilisées comme combustible. Le train des Pignes à vapeur consommait, avant cette innovation, 40 tonnes de charbon par an. L’utilisation de ces grignons a permis de réduire l’utilisation de charbon de 50 %, mais celui-ci est toujours nécessaire à son fonctionnement.
Le grignon présente un avantage économique, puisqu’il coûte un tiers du prix du charbon. Pour les chauffeurs, cela représente plus de coups de pelle, car la puissance du grignon est inférieure à celle du charbon. Mais ils y trouvent des avantages : « L’odeur de brûlé est nettement plus agréable, et c’est moins salissant. Il y a trois semaines, on avait la gueule toute noire. » Faciles à pelleter, les grignons sont un combustible très prometteur par leurs propriétés énergétiques proches du charbon, mais bien plus écologiques.
La Provence-Alpes le 5/11
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