Une mini-centrale électrique respectueuse de la faune aquatique va voir le jour sur la Meurthe, à hauteur du lieu-dit Entre-Deux-Eaux.
Rade Pétrovic va enfin réaliser son rêve. Cela fait neuf ans qu’il emprunte les méandres de l’administration et contourne les diverses tracasseries. Cette fois, son dossier est complet. Son chantier de construction d’une centrale hydroélectrique sur la Meurthe est lancé.
« Le dossier a débuté en avril 2007 », explique le PDG de Hydrocité SAS, une société de Bouxières-aux-Dames qui assure la maîtrise d’ouvrage, associée pour la circonstance avec Bernard et Bonnefond, de Saint-Étienne, pour la fourniture d’un alternateur basse tension. La société va implanter un outil permettant le développement d’une prise d’eau ichtyocompatible de seconde génération, pour la production d’énergie renouvelable décarbonée. En clair, la centrale permettra de capter l’énergie de l’eau pour fabriquer de l’électricité.
Site pilote : ce site pilote est situé à hauteur du lieu-dit Entre-Deux-Eaux, sur la Meurthe, près du Moulin Noir, sous la passerelle traversant la rivière. « Nous avons acquis 1500 m² de terrains côté Champigneulles », explique le dirigeant. « Le projet a été mené à son terme grâce à Claude Hartmann. Nous allons utiliser une technique dite ichtyocompatible, c’est-à-dire que le concept épargne la faune des lieux. Le dégrilleur qui sera installé est doté de trous oblongs de 20 mm
de diamètre, bloquant ainsi les poissons ou permettant leur passage, un système unique dans le monde. Nous allons
installer un alternateur basse vitesse (100 t/mn) qui nous permettra de produire 500 kW/h à 400 volts, de quoi alimenter une centaine de maisons. L’électricité fournie sera vendue à EDF. Cela représente un investissement important, de l’ordre de 2,2 millions d’euros. Le bâtiment lui-même représente environ
400 m² de superficie. Les travaux vont débuter dès cette semaine pour se terminer à l’été 2017. Nous allons produire 500 KW/H à 400 volts ».
Article de l’Est Républicain du 8 décembre 2016, non signé
Article paru dans le Monde des Moulins n°60 d’avril 2017
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