Il aura fallu beaucoup de courage, de persévérance et de passion à Éric Mourey, facteur d’orgues au demeurant, pour concrétiser son rêve : réhabiliter un moulin hydraulique du XVIIIe siècle situé sur une dérivation du Breuchin et y créer une nouvelle activité. Les travaux ne sont pas finis, mais le projet prend forme : une roue à augets orne à nouveau le bâtiment. Il compte faire visiter le moulin qu’il réhabilite et dans lequel il aménage des chambres et une table d’hôtes.
D’après le texte de Guillaume Minaux – Est Républicain- 13 nov. 2021
Description historique (suivant notice de 2005 rédigée par Raphaël Favereaux – dossier Inventaire Conseil régional de Franche-Comté – Direction de l’Inventaire du patrimoine – 4, square Castan 25031 Besançon Cedex)
Le moulin à farine figure sur la carte de Cassini (1760). Il appartient en 1826 à Marc-Xavier Petitjean. Une huilerie y est mentionnée au XIXe siècle. Vers 1935, le moulin est converti en minoterie, équipée de deux appareils à cylindres actionnés par une turbine. Une seconde turbine est mise en place en 1941 pour fournir l’électricité (110 V). L’atelier de fabrication est rehaussé d’un étage en 1942 pour accueillir un plansichter. Jusqu’à sa fermeture en 1968, l’établissement est exploité par quatre générations de la famille Daval :
Ferréol, Jules, Georges et Gérard. Outre les machines de la minoterie, une des turbines actionnait un petit atelier de menuiserie, situé à l’étage de soubassement et à l’usage personnel du minotier, composé d’une dégauchisseuse, d’une raboteuse, d’une scie à ruban et d’un tour. En 2002, la minoterie abritait une paire de meules, un appareil à cylindres (broyage) E. A. Renaut (Laferté-sur-Aube, 52) et un appareil à cylindres (finissage) Bosshardt-Uhler (Dijon, 21), un plansichter, un démoucheteur, un nettoyeur, une mélangeuse, une turbine Jean Duchêne (Fresse-sur-Moselle, 88), une dynamo des Constructions Électriques de Nancy et un moteur électrique J. Rochard (Belfort, 90).
Paru dans LE MONDE DES MOULINS 79 de janvier 2022
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