ordre hospitalier des Antonins implantent à Pondaurat, sur une des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle, une commanderie avec une église conventuelle, à laquelle ils rattachent un moulin fortifié. Celui-ci commandait le couvent et le pont péager auquel il est accolé. Le moulin en pierre de taille et moellon calcaire présente trois meurtrières qui couvraient l'accès du pont-digue à sept arches long de 13 mètres. Devenu propriété de l'Ordre de Malte, puis vendu comme Bien National, il est remanié à différente périodes. Il reste en pleine activité jusqu'à la fin du XIXe siècle et fonctionne ensuite de façon réduite. Désaffecté au début des années 1960, il est réaménagé en habitation. L'équipement se réduisait à une paire de roues horizontales en prise directe chacune sur une paire de meules. Propriété privée facilement visible depuis la route.
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Le moulin de Pondaurat, situé à 8 kilomètres au sud de la Réole, en Bazadais, illustre bien cette conception originale. Il appartenait à l'ordre hospitalier des Antonins qui avaient mission de soigner les maladies de peau ou « feu de Saint Antoine » avec en guise de baume, la graisse des porcs élevés par les moines. Des lettres du roi d'Angleterre attestent dès le XIIIème siècle de l'importance du monastère et de son hôpital placés sur une des routes de Saint Jacques de Compostelle.
Pris et incendié par les protestants en 1577, le couvent fut remanié vers la fi n du XVIIème siècle et vendu en 1790 comme bien national. Le pontdigue comporte quatre arches en plein cintre. Pavé et muni d'une forte rainure de guidage pour les charrettes, il aboutit à un passage rétréci par une saillie du moulin, massif édifi ce carré conservant des archères commandant le pont, le couvent et l'entrée primitive au nord enterrée par l'exhaussement du terrain au XVIIIème siècle. A l'intérieur deux vannes amenaient l'eau à des rouets, ultérieurement remplacés par des turbines. Le moulin fut en 1926 aménagé en saboterie, rôle qu'il garda jusqu'en 1960. Actuellement transformé en maison d'habitation, il conserve cependant deux paires de meules. La Conservation Régionale des Monuments Historiques a, par divers arrêtés pris en 1990, inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques les différents éléments (croix, ponts, moulins, anciens monastères, maison médiévale) de ce pittoresque ensemble bordé par les eaux de la Bassanne. Le pont a été magnifi quement restauré en 2001 et rouvert à la circulation des piétons.Article paru dans le Monde des Moulins - N°29 - juillet 2009
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