Dans la cité viscontine, bien niché au 55 rue de la Croix Lagarde, le Moulin de Rampeau permet aux nuciculteurs, mais également aux particuliers, d’obtenir de l’huile. Jean-Paul Bex en est le propriétaire. Véritable passionné, il a entrepris la restauration et la remise en activité de ce moulin qui, dès 1830, était répertorié sur le premier cadastre comme pressureur d’huile.
Une restauration entreprise pour l’amour du patrimoine et de tout ce qui est authentique,
pour les vieux métiers, mais aussi avec le souci de perpétuer un savoir-faire qui risque de disparaître. Il précise : « Je m’y attache grâce à l’expérience de plus de quarante années de pressureur de Maurice Laffage, très attaché à ce moulin, et qui m’accompagne dans cette aventure. Ce moulin comporte deux meules dont l’une est toujours en activité. La meule en pierre broie les cerneaux, une poêle chauffe modérément la pâte, ensuite vient la presse d’où est extraite l’huile ». Le moulin effectue un travail à façon ; les clients apportent leurs cerneaux.
Jean-Paul précise : « Vous arrivez avec vos cerneaux, au moins 20 kg, et vous repartez avec 10 litres d’huile de noix de la meilleure qualité. Cette année, elle a été lauréate de la médaille d’or à Rennes ». Actuellement, environ 300 nuciculteurs ou particuliers, venus de la grande région, y apportent leur récolte. La dernière saison, sept tonnes de cerneaux ont produit 3 500 l d’huile. « Cela montre bien la viabilité de l’activité. Je souhaite qu’elle soit reprise pour être exploitée à sa juste valeur et dans le même esprit », dit le propriétaire.
Le maître des lieux organise des visites pédagogiques les lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h. La visite est gratuite. Sur place, il vend de l’huile de noix.
D’après un article de La Dépêche du Midi du 3 avril 2019
Article paru dans le Monde des Moulins n°69 de juillet 2019
0 commentaire