Monument intéressant par ses dimensions (presque 6 m de haut, 3,5 mètres de large et 3,5 m de profondeur), de ses matériaux (chêne et noyer pour le bâti, orme et érable pour ses engrenages) et de ses fondations (blocs de grès fixés sur quatre mètres de profondeur). Au XVIIIe siècle, il était présenté comme l’un des pressoirs les plus perfectionnés et les plus modernes de son époque. Ce type de mécanisme jouera un rôle majeur dans la transformation de la pomme jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Ensuite, faute de bras suffisants pour l’actionner (il fallait la présence de deux à trois hommes), les pressoirs hydrauliques à moteur prendront logiquement le relais, marquant ainsi la fin d’une époque.
Situé non loin des trois rivières qui traversent la commune de Villeneuve-sur-Bellot (Le Petit Morin, Le Grand Morin et l’Aubetin), ce pressoir possède une originalité qui a sûrement joué également en sa faveur. Son ossature est, en effet, semblable à celle d’un moulin à blé. Seule la roue à aubes, propre aux moulins, est supplantée par une imposante roue en grès de 900 kg et de plus de 4 m de haut (appelée également “cage d’écureuil”). C’est cette roue qui, par la technique dite, en Brie, du “serrage”, produisait le jus issu de l’écrasement de la pulpe des pommes.
Àgée de plus de 200 ans aujourd’hui et fierté de toute une commune, la pièce de musée de Mari-Jo et de Jean Berbett a bien mérité de figurer en bonne place au sein du patrimoine Seine-et-Marnais.
Inscrit au registre des monuments historiques.
Propriété privée.
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