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Restauration du Moulin de la Charlotte à Saint-Mars-la-Jaille : Aude & Anthony relancent un patrimoine d’exception ! 

Aude et Anthony Chapalain, 32 ans, nouveaux propriétaires du "Moulin de la Charlotte", adhérents à la Fédération des Moulins de France. Crédit photo : Aude et Anthony Chapalain
Aude et Anthony Chapalain, 32 ans, nouveaux propriétaires du "Moulin de la Charlotte", adhérents à la Fédération des Moulins de France. Crédit photo : Aude et Anthony Chapalain

Un lieu singulier au bord de l’Erdre

Sur un bras de l’Erdre, à l’est du bourg, se dresse la maison de maître dite « La Charlotte », reconnaissable à son allure de chalet suisse et à ses frondaisons.

Cette demeure du XIXᵉ siècle a été bâtie sur le site d’un moulin à eau toujours existant et aux origines bien plus anciennes sur le territoire de Saint-Mars-la-Jaille, en Loire-Atlantique.

Au milieu du XIXᵉ siècle, l’industriel nantais Charles Ogereau utilise le moulin comme tannerie et fait édifier la maison de maître qui donnera au domaine son nom gracieux : « La Charlotte  ».

Le parc paysager s’étend aujourd’hui sur plusieurs hectares et constitue le cadre naturel de la propriété.

Le Moulin de la Charlotte vers 1906 (CPA, éditeur A. Milet horloger, coll R, Anthony Chapalain)

Un moulin chargé d’histoire

Le Moulin de la Charlotte, situé à Saint-Mars-la-Jaille, est l’unique moulin à eau de la commune. Ses origines remonteraient au XIIᵉ siècle et il a longtemps rythmé la vie économique locale.

Comme beaucoup d’édifices de cette époque, il aurait d’abord été un moulin banal : un moulin construit par le seigneur, auquel les paysans étaient tenus d’apporter leurs grains. Le meunier en prélevait une partie en guise de paiement, tandis que le seigneur percevait le reste. Ces droits de mouture, appelés “moutte et moutteaux”, étaient une source de revenus importante pour la seigneurie. Leur suppression fut d’ailleurs réclamée par les habitants lors des Cahiers de doléances de 1789, aux côtés de l’abolition des corvées.

Le mécanisme intérieur d’origine du Moulin de la Charlotte est toujours en place. S’il n’entre pas dans le projet de réhabilitation actuel, sa conservation laisse ouverte la possibilité d’une restauration future. Crédit photo : Aude et Anthony Chapalain
Le mécanisme intérieur d’origine du Moulin de la Charlotte est toujours en place. S’il n’entre pas dans le projet de réhabilitation actuel, sa conservation laisse ouverte la possibilité d’une restauration future. Crédit photo : Aude et Anthony Chapalain

Des usages multiples au fil des siècles

Au-delà de la mouture des céréales, le moulin de la Charlotte aurait connu des fonctions variées. Il aurait pu servir au foulage des draps grâce à un foulon hydraulique : un mécanisme de maillets qui assouplissait et dégraissait les tissus de laine. Le moteur à eau permettait également de travailler les cuirs et peaux, annonçant déjà la vocation industrielle que prendra le site au XIXᵉ siècle.

On sait en effet qu’à cette époque, le moulin fut transformé en tannerie par Charles Ogereau, propriétaire d’une industrie de courroies à Chantenay (Nantes). Elles sont très utilisées à l’époque pour les machines industrielles, en plein développement avec la révolution industrielle. Il exploite ainsi le moulin comme moulin à tan pour compléter son industrie du cuir.

A partir de 1876, le moulin reprend son activité de moulin à farine sous la famille Baudouin. Il fonctionne jusqu’au début du XXème siècle. Le mécanisme utilisé à l’époque est aujourd’hui toujours en place avec ses deux meules de Cinq Mars la Pile.

Aujourd’hui : un projet de renaissance

Propriétaires depuis 2022, Aude Martin et Anthony Chapalain, paysagiste, portent un projet de restauration ambitieux et ouvert sur le public :

  • Restaurer la maison de maître (vers 1860) avec comme particularité d’être construite sur le site d’un moulin à eau bien plus ancien, en réintégrant boiseries, frises et lambrequins disparus, et en reprenant enduits à la chaux, tuffeau et menuiseries d’origine.
  • Sauver le pont du XVIIIᵉ siècle qui mène au moulin, aujourd’hui fragilisé, afin de permettre à nouveau l’accès au moulin. Les deux supports de la voûte en pierres seront remis en état.
Vieux pont La Champelière. Crédit photo : Aude et Anthony Chapalain
  • Redonner vie au parc créé fin XIXᵉ : réhabilitation paysagère, enrichissement botanique et objectif d’obtenir le label « Jardin remarquable », avec des ouvertures régulières au public pour valoriser ce patrimoine bâti et naturel en lien avec le moulin.
  • Créer un lieu vivant : événements culturels, accueil de scolaires, café de jardin ou encore gîte

Un chantier exemplaire, un budget transparent

Le programme de travaux s’élève à 219 467 € TTC avec un objectif de collecte de 50 000 € via la Fondation du Patrimoine. Les travaux ont commencé cet été 2025. Soutenez Aude et Anthony :

Soutenir le Moulin de la Charlotte, c’est :

  • Sauvegarder un patrimoine moulin rare et son pont historique.
  • Transmettre des savoir-faires et réhabiliter un parc ouvert au public.
  • Générer des retombées locales : accueil de visiteurs, programmation culturelle, activité économique autour du site.

Comment aider concrètement ?

    Un moulin déjà engagé dans les grands rendez-vous patrimoniaux !

    Le Moulin de la Charlotte ne se contente pas de renaître, il s’inscrit déjà dans les grands temps forts du patrimoine. En septembre, il ouvrira ses portes à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2025, les 20 & 21 septembre prochains, permettant au grand public de découvrir son histoire et son projet de restauration.

    Animations proposées

    • Accès au moulin, à son mécanisme et à ses meules anciennes

    • Parcours en visite libre sur le site pour découvrir le moulin et ses accessoires, mais aussi le parc avec ses arbres centenaires, actuellement en cours de réhabilitation

    • Accueil personnalisé par les propriétaires, présents pour guider et accompagner les visiteurs dans leur découverte

    Horaires :
    20/09 de 10:00 à 18:00
    21/09 de 10:00 à 18:00

    Et ce n’est qu’un début : Aude et Anthony ont également annoncé leur participation à la prochaine édition des Journées Européennes des Moulins et du Patrimoine Meulier (16 & 17 mai 2026), l’évènement des moulins incontournable organisé par notre Fédération chaque année. Rappelons-le : l’édition 2025, soutenue par le Ministère de la Culture a rassemblé plus de 300 moulins et accueilli environ 20 000 visiteurs. Une belle manière de s’ancrer dans le réseau national et de contribuer à la mise en lumière des moulins en France et en Europe !

      La Fédération des Moulins de France est très heureuse de compter le Moulin de la Charlotte parmi ses adhérents. L’adhésion de ce site témoigne du dynamisme et de la diversité des initiatives qui contribuent à faire vivre et rayonner le patrimoine moulin. La Fédération suivra avec enthousiasme les prochaines étapes de cette aventure et se réjouit de pouvoir accompagner, valoriser et partager de telles démarches au sein du réseau !

      Vous aussi, vous portez un projet de moulin à mettre en lumière ?

      Rejoignez la Fédération des Moulins de France et bénéficiez d’articles qui valorisent vos initiatives auprès de notre réseau national.

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