Le site des Moulins de France
ArabicBasqueBelarusianBulgarianCatalanChinese (Simplified)CzechDanishDutchEnglishFinnishFrenchGermanGreekHebrewHungarianItalianJapaneseLithuanianNorwegianPersianPolishPortugueseRomanianRussianSpanishSwedishTurkishUkrainian

Le maire, André Ferret, accueillait Hélène Bonnet, déléguée départementale de la Fondation du Patrimoine, et Caroline Di Vincenzo, conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans le cadre de leur soutien à la rénovation des moulins de Neyzac et à l’aménagement du site. Il a souligné le caractère exceptionnel du lieu, ainsi que l’acquisition par la commune de trois moulins afin de les sauvegarder (le quatrième fait aussi partie de la mise en valeur avec l’accord du propriétaire).
Il s’agit d’un site de quatre moulins, dont trois appartiennent à la municipalité : Moulin la Lauzée, la Pal-hissa, le Moulin Tablard. Le Moulin Gurin appartient à un propriétaire privé.
L’Association d’insertion Meygalit a été remerciée pour la qualité des premiers travaux de maçonnerie en pierres sèches déjà effectués. François Cabanes, conseiller municipal délégué au tourisme, rappelle que les habitants du hameau sont associés au projet et s’impliquent dans le nettoyage.

Site de la mairie

Un appel au don a été lancé, via la Fondation du Patrimoine : https://saintjulienchapteuil.fr/2022/03/20/1109/
Sur ce site exceptionnel, près du vieux hameau de Neyzac, le long de la rivière du même nom, huit petits moulins à eau ont été restaurés par l’Association « Résurgences »,
sur la commune de Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire).

Des moulins familiaux
Les moulins sont mentionnés sur les anciens plans cadastraux napoléoniens, et le plus ancien, celui de Terre-Longe, daterait des années 1650. La plupart d’entre eux existaient déjà au XVIIe siècle. Ne pouvant fonctionner qu’une demi-heure par jour chacun, ils étaient la propriété de familles de paysans qui les utilisaient pour moudre le grain qu’ils cultivaient. Certains fonctionnèrent longtemps, comme le Moulin Tablard jusque dans les années 1950.

Une vitrine des toitures typiques du Mézenc-Gerbier-Meygal
À travers ces huit moulins, ce sont les différentes toitures traditionnelles du secteur que l’on peut découvrir. Le Moulin Tablard, en parfait état de marche, est recouvert de lauzes épaisses posées sur mortier maigre. En suivant la rivière, on découvre successivement le Moulin de la Lauzée, dont les lauzes plus fines sont disposées sur un lit d’argile et clouées sur les planches de la charpente de bois, puis le Moulin Palhissa avec sa coiffe de chaume en paille de seigle, et le Moulin Crotte, avec ses lauzes sur une voûte en pierres. Le Moulin Seita, au hameau de Couderts, utilisait la force motrice de l’eau pour moudre le grain, mais également pour scier le bois. En poursuivant le chemin, les moulins de Terre-Longe apparaissent, dont le premier est recouvert de genêts, et enfin le Moulin das Peyra, littéralement « de Pierre ».
Une écluse surplombant chaque moulin permettait de retenir l’eau de la rivière. Les pierres étaient jointes à l’argile afin de garantir une étanchéité maximale. Les moulins, construits sur le flanc de la pente, fonctionnaient en cascade : chacun à leur tour, ils utilisaient l’eau retenue dans leur écluse pour moudre le grain, et la déversaient ensuite dans la retenue du moulin situé plus en aval. C’est la dénivellation qui engendre la force motrice actionnant le moulin. Ce système ingénieux nécessitait une entente entre les différents meuniers, qui ne pouvaient ainsi moudre qu’à tour de rôle. L’écluse était alimentée en eau de la rivière par un canal, ou béal. Lorsque les vannes étaient ouvertes, l’eau était dirigée par une conduite forcée en bois, en pierre ou en métal pour les plus récentes, vers le rodet, une roue horizontale, qui se mettait alors à tourner, entraînant avec elle un axe vertical. Celui-ci mettait en action une meule tournante en pierre de pays ou en silex qui broyait le grain par son mouvement de rotation sur une seconde meule, fixe, la meule dormante. Une fois le grain écrasé, c’est donc le grain devenu mouture qui tombait dans le « baquet » (ou farinière). La farine pouvait alors être séparée du son (par tamisage), et utilisée pour faire du pain, cuit ensuite dans le four du village.

D’après un article de L’Éveil de la Haute-Loire du 11 03 2022

Catégories : Actualités

0 commentaire

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *