Moulin à eau
Site : http://moulinhaut.pagesperso-orange.fr/
Article du "Monde des Moulins" en relation :
Le Moulin Haut refait de la farine.
Lorsque nous avons rendu visite, mon mari Rudy et moi-même à un ami belge qui habite à Rouffignac, nous sommes passés devant le Moulin Haut et nous avons été émerveillés par le site et les bâtiments. Comme nous cherchions à investir dans un lieu touristique pour y installer un hôtel, le coup de foudre a fait que nous avons acheté le Moulin Haut qui était alors en vente. C'était en 1997.
L'architecte qui nous a fait les plans, prévoyait la destruction du moulin et de son mécanisme car "trop vieux et démodé". Nous n'étions pas d'accord avec lui car dans le projet d'installation de gîtes de luxe et non plus d'hôtel, cet architecte voulait mélanger constructions anciennes et modernes. Nous avons dû rompre avec lui moyennant finances, appuyés en celà par nos voisins et amis artisans (Francis, le maçon et Jean-Louis, le charpentier) qui voulaient non seulement que le style périgourdin des bâtiments soit conservé mais aussi que le moulin reste intact.
La priorité a été la construction de gîtes mais en arrière-plan, la remise en route du moulin restait à réaliser d'autant plus que nous avions adhéré à l'Association Périgourdine des Amis des Moulins en cours de constitution et que son président, Charles Girardeau, voyait la possibilité de la remise en route relativement facile d'une paire de meules. Rendez-vous fut pris pour le 18 mai 2002 avec Jean-Louis et son beau-frère, Francis et son beau-frère, Rudy et Charles. Après un casse-croûte solide, tout le monde s'est mis au travail, les uns faisant la fermeture de la vanne d'arrivée d'eau, les autres remettant l'axe bien en place ainsi que le rouet. Ces travaux ont pris toute la journée. On en
a même oublié le repas de midi, passionnés par le travail en cours. Ce n'est qu'à 18 heures qu'on a mis quelques kilos de blé dans la trémie pour voir si, enfin, on pouvait faire de la farine. La meule s'est mise à tourner et progressivement, après avoir obtenu du grain concassé, Francis réglant l'écartement des meules, on a vu apparaître enfin de la bonne farine. La joie était à son comble! Jean-Louis, très fier de cette réussite a emporté une boîte pleine de farine qu'il a fait voir à qui voulait dans le restaurant o¹ nous sommes allés le soir pour fêter cette remise en route.
Nous avons acheté un moulin à eau, nous avons tenu à le faire revivre car nous avons compris qu'il est souhaitable que ce patrimoine reste vivant pour nous et pour nos trois enfants.Ann Goris - Article paru dans le Monde des Moulins - N°6 - octobre 2003
0 commentaire