Sous le nom de « Moulin de las Carrieyras ou de Carceiriers », le moulin de Coïmbre (à 4 meules) appartenait à Aymeric d'HEBRARD de Saint Sulpice, évêque de Coïmbra, au Portugal, né à Cajarc en 1240, dans une famille de chevaliers. Précepteur du jeune roi du Portugal, Denitz, l’évêque emmène pour le service de sa maison de nombreux compatriotes, surtout de Crégols. Il arrose Cajarc de ses largesses, construit le moulin, la maison de l’Hébrardie, restaure l’Eglise Saint Etienne et aide à la restauration du prieuré du Val de Paradis à Espagnac Sainte Eulalie, au bord du Célé. Il fit don du moulin à son neuveu Gaillard en 1295. Le moulin prit par la suite un nom rappelant approximativement le siège épiscopal : - Coembre, - Columbre, - Combres. En 1350, le moulin fut attaqué par une troupe en armes aux ordres de Balaguier; les portes furent enfoncées, les meules brisées et l’outillage jeté au Lot. Il y eut riposte du maître du moulin, Raymond Ebrard, sur les possessions de Balaguier et le moulin de Salvagnac. Deux ans plus tard, en 1352, le moulin et la tour de « Combres » étaient gardés par les hommes des consuls de Cajarc contre les Anglais. En 1482, ce même moulin est décrit comme « une grande forteresse pour ce qu’il y a une tour voûtée et "carnellée" et toute la maison du dit moulin est environnée de écarnelux et de baboarxé, de grosses fortes murailles. En 1496, le Lot en crue endommagea plusieurs moulins dont celui de Coïmbre.
En fin du XIXème siècle, le moulin écrase les phosphorites extraites à Prajoux sur le Causse de Cajarc. En 1942, il est détruit. Seule la tour subsiste. On se sert de l’écluse pour établir l’usine électrique.
0 commentaire