Le site des Moulins de France
ArabicBasqueBelarusianBulgarianCatalanChinese (Simplified)CzechDanishDutchEnglishFinnishFrenchGermanGreekHebrewHungarianItalianJapaneseLithuanianNorwegianPersianPolishPortugueseRomanianRussianSpanishSwedishTurkishUkrainian

Dans notre civilisation occidentale saturée de techniques de pointe, rien ne marche sans réseau de distribution électrique à domicile. Nous ne cherchons même plus à savoir d’où vient le courant électrique. Où se trouve donc l’usine qui m’alimente en ce moment, celles qui fait marcher mon ordinateur pour écrire ce texte ? Le réseau national d’électricité disparaît devant la facilité qui nous est offerte d’appuyer sur un bouton, sans se poser plus de question (sauf quand le vent ou la neige rompent les câbles).

suis1
Collection JPH Azéma

Au milieu du XIXème siècle, dans les villes, le besoin en énergie se fait de plus en plus pressant. La population urbaine croît rapidement avec l’industrialisation. En Suisse la solution choisie fut (déjà) celle du développement durable. Les réseaux de distribution d’énergie inventés favorisent l’emploi de micromoteurs hydrauliques, comme le rapporte la revue d’avant-guerre «La Meunerie Française». En France nous ne connaissons pas (pour l’heure) de semblables expériences. Deux exemples à méditer.

« On sait qu’on cherche depuis longtemps un mode d’utilisation de l’eau sous pression pour les petits moteurs. L’ingénieur A. Schmidt de Zurich a construit, il y a plus de vingt ans, un petit moteur qui est très usité en Suisse. C’est ainsi que dans les rues de Zurich on peut voir des scieurs de bois s’arrêter devant les maisons et brancher la conduite du moteur sur celle de la ville et effectuer leur travail uniquement en actionnant la scie par le moteur à eau comprimée. Ce moteur est du type à piston oscillant, mais on trouve également de petites turbines de ½ à 5 chevaux-vapeur de puissance. A Genève et à Zurich on paye, pour l’eau comprimée, 25 francs par ½ cheval et par an ; le prix de l’eau par cheval vapeur brut et par heure revient par conséquent à 50 centimes ; et on n’a ni feu, ni fumée dans l’atelier. En 1888, la ville de Genève comptait 132 moteurs avec 277 chevaux-
vapeurs branchés sur la conduite à basse pression, et 66 moteurs avec 860 chevaux, branchés sur la conduite à haute pression. Ajoutons que dans les deux villes, la pression de l’eau est produite artifi ciellement, les installations de ce genre pourront donc se faire dans n’importe quelle ville. Il est vrai que les pompes qui compriment l’eau sont, à tout le moins à Genève, actionnées par des turbines qui sont mues par l’eau du Rhône en aval de la ville ».

Jean-Pierre Henri AZEMA – Article paru dans le Monde des Moulins – N°29 – juillet 2009

Catégories : Etranger

0 commentaire

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *